Jean Nicoli a écrit à ses enfants le 28 août 1943, juste avant que ses bourreaux viennent le chercher pour l’assassiner. Francette, sa fille a précieusement conservé cette lettre griffonnée à la hâte sur l’emballage d’un paquet de cigarettes :
« A mes enfants,
Tout à l’heure je partirai. Si vous saviez comme je suis calme, presque heureux de mourir pour la Corse et pour le parti. Ne pleurez-pas, souriez-moi. Soyez fier de votre papa. Il sait que vous pouvez l’être, la tête de Maure et la fleur rouge, c’est le seul deuil que je vous demande. Au seuil de la tombe, je vous dis que la seule idée qui, sur notre pauvre terre, me semble belle, c’est l’idée communiste.
Je meurs pour notre Corse et pour mon Parti. »
Ghjacumu Petru
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