Un esprit chagrin serait tenté de dire : « Tout ça pour ça ? ». Mardi matin à grand renfort de tambours, de trompettes et de voitures banalisées, cinq hommes, militants ou sympathisants nationalistes étaient interpellés dans la région ajaccienne.
Après la nuit bleue du week-end, on pouvait légitimement penser que les services de police en charge de l’antiterrorisme avaient une piste. Pas vraiment. L’opération – prévue de longue date d’après des sources proches du dossier – était menée sur commission rogatoire du juge Gilbert Thiel et visait à… « fermer des portes ». Elle concernait un attentat avec séquestration, commis il y a 18 mois, lors de la visite à Ajaccio du ministre Michel Mercier.
Immédiatement ces interpellations donnaient lieu à des manifestations de soutien de Corsica Libera et de l’associu Sulidarità. Deux soirs de suite, les militants nationalistes ont battu la semelle durant des heures devant le commissariat d’Ajaccio par une température glaciale.
Ces interpellations donnant un argument de poids à tous ceux qui répètent que « la lutte contre les clandestins a été effectuée au détriment de la lutte contre le crime organisé »…
Au bout du compte, les cinq hommes interpellés ont été remis en liberté à l’issue de leurs auditions.
Certes, le temps judiciaire n’est pas celui du politique. Et les pouvoirs – c’est heureux en démocratie – sont indépendants.
Mais il est parfois des coïncidences fâcheuses. Surtout lorsqu’elles sont inefficaces…
Corsica Infurmazione, L’information Corse
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