A priori, le 17 juin au soir, la Corse entérinera l’axiome « On prend les mêmes et on recommence ». Au nord, où les sortants sont tous deux en ballotage favorable, la bataille la plus suivie avait pour cadre la première circonscription (Bastia). Le sortant Sauveur Gandolfi-Scheit (UMP) affichait son « bilan considérable » et la certitude de l’emporter.
Jean Zuccarelli (PRG), bien que la partie s’annonçât très difficile, avait bataillé ferme pour porter les couleurs des gauches radicale et socialiste. Il voulait faire taire les railleurs qui, y compris dans sa propre famille politique, le décrivaient comme un « héritier ».
Gilles Simeoni (Femu a Corsica) avait abandonné la circonscription Corte/Balagne pour conforter son assise à Bastia ville. La 10 juin, Sauveur Gandolfi-Scheit est arrivé en tête (10.241 voix/31,19%) devant Gilles Simeoni (8.121 voix/24,73%) et Jean Zuccarelli (7.734 voix/23,55%). Le second tour qui donnera lieu à une triangulaire, devrait être favorable au sortant. Outre bénéficier de plus de six points d’avance sur le deuxième, Sauveur Gandolfi-Scheit peut espérer mobiliser des abstentionnistes dans le sud de la circonscription, et aussi recueillir une partie des voix du Front national (2.626 voix/8%) et de Corsica Libera (1.083 voix /3,30%). Gilles Simeoni qui a confirmé la « surprise attendue » en réunissant près du quart des voix (8.121 voix/24,73%), espère créer une autre surprise en l’emportant.
Toutefois son objectif le plus raisonnable sera de conforter sa deuxième place à l’échelle de la circonscription et de combler le retard de 600 voix qui le prive d’être en tête à Bastia. Cela sera difficile car, a priori, il a déjà beaucoup mobilisé » et son réservoir de reports est le plus faible : une petite partie des voix du Front National et de Corsica Libera. A moins que la dynamique aidant… Quant à Jean Zuccarelli (7.734 voix, 23,55%), ses espoirs de succès tiennent à la possibilité de mobiliser les abstentionnistes et au report massif des voix du Front de gauche (2.346 voix/7,14%). Cependant sa priorité sera d’évidence d’assurer sa première place à Bastia où il a en partie surmonté les difficultés ayant résulté des états d’âme au sein du PRG, de l’absence d’implication du PS et d’une aspiration à « en finir avec la dynastie ».
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