Alors que la question autour de la rentabilité réelle de l’activité touristique – seule réelle activité de l’île – est enfin au coeur des débats, Pierre Mattei, directeur général de la Corsica Ferries, nous a fait parvenir un petit memo dont le contenu est à méditer. L’assemblée de Corse a adopté en 1993 une taxe sur le transport, inscrite dans la loi portant statut particulier, d’un montant actualisé de 4, 57 €. On peut encore discuter de l’opportunité de cette disposition allant à l’encontre du principe de continuité territoriale et de son enveloppe financière qui n’ont d’autre but que de rendre le plus indolore possible le prix du voyage. Mais la symbolique de la perception de l’impôt comme acte de souveraineté devait balayer toutes les réserves en cette période marquée par un excellent score des nationalistes à l’élection territoriale. Les transporteurs furent donc transformés en collecteurs d’une taxe qui, par exemple, au titre de l’année dernière sur la base de plus de sept millions de passages a rapporté 34 M€. Soit, pour fixer les grandeurs, trois fois plus sur le budget annuel de l’Agence pour le tourisme de la Corse. Et si l’on remonte à l’origine, ce sont quelque 500 M€ qui ont été perçus, ce qui est loin d’être insignifiant puisque nous sommes à hauteur du budget de la collectivité territoriale tout entière.
Suite de l’édito du journal Corsica
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