Un projet de construction de 8 nouveaux navires, une implantation à Toulon début 2012, des développements vers la Sardaigne, l’Italie et le Maghreb, une amélioration significative de la compétitivité, un renforcement de la fiabilité des services, un nouveau pacte social… C’est un véritable plan de bataille et une nouvelle vision stratégique que la direction de la SNCM a présenté à ses actionnaires et aux salariés. La vénérable compagnie française, trop longtemps sclérosée par sa vie sociale complexe et la quasi-assurance de bénéficier de la juteuse délégation de service public vers la Corse, se devait de réagir. Malmenée par la concurrence ces dernières années, et alors que la DSP, à bout de souffle, sera peut être renouvelée dès 2012, la SNCM veut remettre son modèle et ses ambitions à plat pour assurer sa pérennité. A cette occasion, Marc Dufour, nommé président du Directoire de la compagnie le 14 octobre, a accepté de répondre à nos questions.
MER ET MARINE : A l’issue de son dernier Conseil de surveillance, le 14 octobre, vous avez annoncé l’élaboration d’un nouveau projet pour l’avenir de la SNCM, que vous avez présenté depuis aux représentants du personnel. Quelles raisons vous motivent à revoir votre stratégie ?
MARC DUFOUR : Nous sommes partis d’une réflexion sur la société. La SNCM est une compagnie ancienne, propriétaire de sa flotte, solide financièrement mais qui est déficitaire de manière récurrente, de l’ordre de 3, 4 ou 5% de son chiffre d’affaires. Traditionnellement, nous maintenions l’équilibre en vendant des biens, la société détenant notamment un patrimoine immobilier important. Or, cette situation tient plus d’une logique de déclin que de la logique de développement. Et ce n’est pas une solution dans laquelle on peut s’inscrire pour le futur.
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