Devant le parlement, le lehendakari socialiste a envisagé un rapprochement sous conditions des prisonniers basques. Jusqu’où pouvait-il aller ? Hier, le président de la Communauté autonome basque, Patxi Lopez, a présenté devant le parlement de Vitoria-Gasteiz le « plan de paix » qu’il préparait depuis plusieurs semaines. Après deux heures de discours, quelques annonces significatives. Sa marge de manœuvre était pourtant étroite, entre les pressions du Parti Populaire (PP) et la prudence de rigueur à moins de deux mois des élections législatives.
Néanmoins, le Lehendakari a consenti à arrondir quelques angles. Dans l’hypothèse où ETA disparaîtrait définitivement, le président socialiste s’est dit prêt à envisager une politique pénitentiaire plus souple et dynamique : « Un consensus qui permettrait le rapprochement progressif des prisonniers basques, pour une meilleure réinsertion ». Le chef du gouvernement basque a précisé que ces détenus, condamnés dans le cadre des lois antiterroristes, devraient rompre « publiquement » avec l’organisation armée.
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