Israël juge avec gravité la menace du Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan de faire accompagner par la marine de guerre turque d’éventuels bateaux d’aide à Gaza, mais garde pour l’heure profil bas, doutant de sa mise en oeuvre. “Ces déclarations sont graves et difficiles mais nous ne voulons pas alimenter la polémique”, a déclaré vendredi le ministre israélien en charge du Renseignement Dan Meridor à la radio militaire israélienne. Il a cependant estimé que c’est la “Turquie qui violerait le droit international” si elle tentait de briser par la force le blocus maritime israélien de la bande de Gaza étant donné qu’une commission de l’ONU a reconnu que ce blocus constituait une “mesure de sécurité légitime”. Un haut responsable israélien parlant à l’AFP sous couvert de l’anonymat a affirmé pour sa part qu’une telle mesure de la part de la Turquie constituerait une “provocation très grave”. “Il est très difficile d’imaginer que la Turquie irait jusqu’à engager une telle action, compte tenu de ses engagements envers l’OTAN”, a-t-il ajouté. Selon le quotidien à grand tirage Yediot Aharonot, le ministre des Affaires étrangères Avigdor Lieberman a envisagé toute une série de mesures de rétorsion, lors d’une réunion spéciale du ministère jeudi.
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