Depuis une dizaine de jours, Ghjuvan-Santu PLASENZOTTI a entamé une grève de la faim. Par ce geste, il entend interpeller la justice sur les raisons qui motivent le maintien en détention de son jeune fils. Sans vouloir, bien entendu, m’immiscer dans le cours de la justice, je ne peux m’empêcher de m’interroger sur le choix qu’à fait Ghjuvan-Santu.
En effet, en tant qu’homme et en tant que responsable politique, je ne peux rester indifférent à son sort. D’ailleurs qui pourrait rester indifférent devant tant de souffrance exprimée aussi radicalement ? Il n’y a rien de plus grave, ni de plus désespérer que de vouloir attenter à sa vie. Il y a une désespérance, un cri que nous devons entendre. C’est pourquoi j’exhorte les autorités judiciaires à consentir à écouter Ghjuvan-Santu. En tant que responsable politique et parlementaire, qu’il me soit permis de rappeler que je me suis toujours opposé aux prélèvements d’ADN.
Sur un plan moral, comme sur un plan éthique, ces prélèvement constituent une forme de confiscation de ce qui compose l’identité de chacun d’entre-nous, de tout ce qui fait notre singularité. L’ADN est donc, pour moi, partie intégrante et irrévocable de ma personne. Je ne pourrais jamais consentir à de tels prélèvements contre mon gré. Ce serait attentatoire à ma dignité et à ma liberté. Or l’une et l’autre ne se divisent pas. Aussi et si ce qui motive la poursuite de la détention du jeune PLASENZOTTI est son refus de prélèvement de son ADN, alors en tant qu’homme et en tant que responsable politique je partage ce refus.
Pour information, un appel de Scelta Para sur Facebook circule pour un rassemblement à 10h00 devant le tribunal d’Aiacciu avec conférence de presse pour refuser le fichage ADN.
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