Le 6 juillet dernier, Daniel Derguy a été arrêté puis écroué à Gradignan. Réclamé par l’Espagne pour des délits supposés qui remontent à 1993, et alors qu’il a purgé 12 ans de prison en France, il est maintenant sous le coup d’un MAE. Pour protester contre cette mesure arbitraire, il a entamé une grève de la faim depuis son arrestation. On ne peut sans frémir associer cette idée à Daniel Derguy, lui qui a observé une grève de la faim de 63 jours qui, en février 2000, l’a mené aux portes de la mort.
Il est difficile de prendre pour une simple coïncidence l’échec actuel de l’application du MAE contre Aurore Martin et l’arrestation de Daniel. Il semble que la France, dans son souci de donner des gages de bonne volonté à l’Espagne, ait choisi de se rabattre momentanément sur une cible plus facile parce que loin des remparts solidaires qui ont protégé Aurore. Une interpellation d’autant plus facile que rien ne permettait de la prévoir car Daniel Derguy, jugé en France, a purgé sa peine et respectait les obligations de sa liberté conditionnelle. Une nouvelle fois, le MAE affiche au grand jour sa nature véritable, qui est d’être un instrument politique contre la liberté et contre la démocratie.
C’est pourquoi le Comité pour la Défense des Droits de l’Homme en Pays Basque se joint aux protestations concernant le MAE qui vient d’être notifié à Daniel Derguy , et considère comme une provocation le fait que l’Espagne choisisse cette période où nous avons l’espoir d’un processus de paix pour le réclamer, d’autant plus que 18 ans se sont écoulés depuis les faits qui lui seraient reprochés !!
Le CDDHPB demande donc la libération immédiate de Daniel Derguy et appelle à se joindre à la manifestation prévue à Bayonne le 16 juillet à 17 heures.
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