Non, ce n’est ni une faute d’orthographe ni une faute de grammaire: ce n’est pas les comptes du tourisme que je souhaite évoquer, mais les contes de bonne femme que les premiers touristes provoquent.
Roland DOMINICI, Hôtelier à Porto Vecchio et président d’un syndicat de professionnels de l’hôtellerie s’est élevé vigoureusement contre l’optimisme qu’il estime excessif du quotidien Corse Matin qui estimait que tous les compteurs étaient au vert en ce début de saison.
Je ne suis naturellement pas compétent pour mesurer la réalité de ces différentes observations, mais j’exprime depuis longtemps des doutes sérieux sur les retombées véritables de l’économie touristique dans notre région.
Bien sûr, il ne me viendrait pas à l’idée de nier que le tourisme, tel qu’il est pratiqué, soit la première activité économique de notre territoire, ni qu’il génère des flux financiers conséquents.
Je m’interroge seulement sur les secteurs auxquels la “manne touristique” profite vraiment, et ceux pour lesquels elle se traduit par un manque à gagner.
Le premier secteur est incontestablement les compagnies de transport maritimes et aériennes étant donné le poids que représente le transport dans le budget d’une famille de touristes.
Le second est constitué par les grandes surfaces, ou viennent s’alimenter les clients des campings d’une part et des locations privées d’autre part, qui représentent le plus fort contingent de nos visiteurs.
Le troisième est sans aucun doute le secteur locatif privé, car le revenu qu’il tire de la location aux touristes n’est frappé d’aucun prélèvement.
Quant aux perdants, on peut facilement les déduire de ce qui précède:
Les hôteliers restaurateurs, dont le coefficient de remplissage reste malgré tout relativement faible si l’on excepte la ruée des aoûtiens, et qui subissent de plein fouet les prélèvements sociaux et fiscaux.
la collectivité insulaire, car les touristes qui louent une résidences privée utilisent les équipements publics comme ceux qui fréquentent les hôtels et les campings, sans que le collectivité ne perçoive un seul Euro sur les revenus qu’ils versent pour ces locations.
C”est là une situation parfaitement anormale, dans un pays qui pourchasse à juste titre le travail au noir, mais se montre d’une inexplicable faiblesse avec les revenus perçus au noir.
Il faudra bien que la CTC, par le biais de l’Agence du Tourisme se mette en mesure d’établir enfin des Comptes du Tourisme, et mette à l’étude les moyens de remedier à une discriminaition qui, c’est vrai, n’est plus acceptable.
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