Les autorités judiciaires sont dans l’attente des résultats de l’autopsie du corps de Charles-Philippe Paoli, assassiné mardi après-midi à Folelli, qui était pratiquée, hier soir, au centre hospitalier général de Falconaja à Bastia.
Pendant ce temps, les enquêteurs de l’antenne bastiaise de la direction régionale de la police judiciaire poursuivent leurs investigations à la recherche du moindre indice, ainsi que les auditions des témoins directs ou indirects du meurtre. Il y avait beaucoup de monde à cette heure-là de la journée sur cette route empruntée par de nombreux vacanciers. L’impact d’une balle perdue a d’ailleurs été retrouvé sur le pare-brise d’une voiture.
Une dizaine de douilles ont été relevées sur les lieux du crime, sur la nationale 198, à la sortie sud de Folelli. Charles-Philippe Paoli a été atteint à plusieurs reprises (le nombre devra être déterminé avec précision par l’autopsie) par des balles de gros calibre, en l’occurrence du 9 millimètres.
Il était environ 14 heures lorsque Charles-Philippe Paoli, 41 ans, qui circulait sur son scooter Yamaha T Max, a été pris pour cible par deux tueurs à moto. Lorsque ceux-ci sont arrivés à sa hauteur, le passager a tiré, à plusieurs reprises, dans le dos du pilote du scooter faisant chuter ce dernier sur la chaussée.
La moto des agresseurs, qui dans l’élan avait poursuivi sa course, a fait demi-tour pour revenir vers Charles-Philippe Paoli dont le corps gisait sur le bitume. C’est là qu’il a été achevé par ses tueurs.
Le dossier reste à Bastia
Les enquêteurs de la PJ, qui oeuvrent toujours pour l’instant dans le cadre d’une enquête de flagrance pour assassinat, ont débuté un « travail de fond ». Malgré le fait que Charles-Philippe Paoli, militant de longue date de la mouvance indépendantiste, était membre de l’exécutif de Corsica Libera et faisait partie du cercle de Charles Pieri, la section C1 (antiterroriste) du parquet de Paris ne s’est pas, en l’état actuel des investigations, saisie de l’affaire.
Le dossier reste donc entre les mains du parquet de la République de Bastia dont le procureur Dominique Alzeari était d’ailleurs resté longtemps mardi sur la scène de crime aux côtés des policiers pour suivre le déroulement des premières constatations.
Enquête tous azimuts
L’enquête demeure donc à Bastia, signe sans doute que la piste de droit commun est privilégiée.
Mais quelle piste ? Les enquêteurs de la police judiciaire travaillent tous azimuts.
Originaire de Pruno, dans l’Ampugnani, où il résidait avec sa famille, Charles-Philippe Paoli était associé dans une entreprise de BTP. Celle-ci dont il était le cogérant était en train d’achever pour le compte d’une société de promotion continentale la construction d’une résidence à Santa-Maria-Poggio. Résidence dont l’un des appartements a été soufflé, le week-end dernier, par une charge explosive. Sur les murs, figuraient plusieurs inscriptions et notamment le sigle FLNC. Une signature qui, à l’heure actuelle, n’a été étayée par aucune revendication officielle.
Qui en voulait à Charles-Philippe Paoli ? Apparemment, il ne se sentait pas menacé. Il roulait sereinement sur son scooter et aucune arme n’a été retrouvée sur place par les services de police.
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