Trois heures plus tard et treize ans après, toujours les mêmes incertitudes. Le transport de justice qui s’est effectué lundi de 19h30 à 23h15 sur les lieux de l’assassinat du préfet Claude Erignac, à Ajaccio n’a pas permis de comprendre les circonstances exactes du crime. Personne ne s’attendait à ce que la lumière de la vérité judiciaire éclaire miraculeusement la rue Colonel-Colonna-d’Ornano. Mais la « presque reconstitution » aura eu au moins le mérite de contenter tout le monde. À commencer par la cour, présidée par Hervé Stephan qui a posé de multiples questions d’ordre pratique, inspecté les lieux, découvert cette ruelle qui a changé. Grosso modo, trois phases découpaient le huis clos ajaccien : les explications d’Alessandri, les analyses balistiques et médico-légales et enfin la question de la fuite.
Regards glacés et silences
Pierre Alessandri, qui était présent comme simple témoin, devait préciser son rôle exact. Le membre du commando qui a été condamné en 2003 à la réclusion criminelle à perpétuité comme co-auteur puis qui s’était accusé un an plus tard d’être le tireur, donnait plutôt l’impression de découvrir son rôle. À de nombreuses reprises, ses affirmations ne recoupaient pas les constatations de l’identité judiciaire. À commencer par les positions respectives des autres membres. Et de la distance réelle entre la dépouille et le tireur.
source et suite : http://www.corsematin.com/article/corse/colonna-apres-la-reconstitution-qui-veut-croire-pierre-alessandri
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