Les élections municipales et provinciales de dimanche ont bousculé la carte politique espagnole. En Catalogne, le parti autonomiste de centre-droit l’emporte largement mettant à mal les partis traditionnels de gauche et de droite. Mais le plus étonnant s’est passé au Pays Basque. La rupture des nationalistes radicaux avec la violence etarra a provoqué un afflux électoral en sa faveur. Le Bildu, autorisé à se présenter peu de temps avant les élections est arrivé en tête dans la province du Guipuzcoa.
Les nationalistes première force au pays basque
La présence de la gauche abertzale, dont la première interdiction remontait à 2002 alors qu’elle avalisait encore la violence etarra, est désormais une réalité démocratique incontournable. Les nationalistes sont sans la principale force de la communauté autonome d’Euskadi, et seule l’obstination criminelle d’ETA a empêché la victoire aujourd’hui constatée. Le Bildu, recomposition de Herri Batasuna, n’avait acquis l’autorisation de se présenter donnée par Tribunal constitutionnel) à une voix près. Bildu est en tête à San Sebastian et dans la Diputación du Guipuzcoa. Là le Parti nationaliste basque (PNV) et le Bildu peuvent diriger la province à la condition de bien vouloir s’entendre. A Bilbao, c’est le PNV qui peut gouverner sans appui. Il est vrai que la gestion du parti nationaliste modéré a été irréprochable et Bilbao, fortement endettée avant l’arrivée au pouvoir du PNV, ne doit plus rien à personne. La Diputación de Biscaye, bastion du Parti nationaliste basque, reste elle aussi dans ses mains.
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