Suite au dépôt par Mr Jean Jacques PANUNZI d’ une motion dite de « condamnation de la violence », FEMU A CORSICA rappelle qu’elle inscrit son action dans le champ démocratique, et que toute son action politique vise précisément à faire disparaître, par la construction démocratique et le développement économique, social et culturel, toutes les formes de violence qui meurtrissent la société corse.
Pour autant la démarche de Mr PANUNZI s’inscrit dans un esprit de manœuvre que nous refusons de cautionner. Comment Mr PANUNZI peut-il se prévaloir, dans les considérants de sa motion, des travaux de la Commission « Violence », alors même qu’il en a dénoncé publiquement l’existence le jour même de son installation, tout comme il s’est refusé à participer aux travaux de la Commission législative et réglementaire ou à ceux sur le statut de la langue ?
Comment peut-il être crédible, quand il affirme que « l’Assemblée de Corse doit être le lieu de réaffirmation de cette exigence de paix et de Justice par les représentants élus de la Corse », alors même qu’il a ostensiblement quitté la salle, avec le groupe présidé par Mr TATTI, au moment où nous rendions hommage dans les mêmes termes au Bâtonnier Antoine SOLLACARO ? Comment accepter, comme le demande Mr PANUNZI, que l’Assemblée prenne une telle motion en réponse aux injonctions faites par le Ministre de l’intérieur, lesquelles a délibérément amalgamé nationalisme et banditisme, et montré du doigt successivement les élus, les notaires, et les Corses en général, prétendument solidarisés dans une prétendue « Omertà » qui permet à l’Etat de s’exonérer de sa part – majeure – de responsabilité dans la situation actuelle.
Enfin et surtout, comment prétendre construire une Corse développée, solidaire, et durablement apaisée, en se servant de la violence comme un prétexte et un alibi pour tenter de saboter les efforts engagés par l’Assemblée de Corse pour conduire l’Etat à s’engager sur le chemin de la recherche d’une solution politique, et pour permettre à ce pays et à sa jeunesse de construire un avenir et d’espoir et de paix ?
Alors oui, FEMU A CORSICA souhaite que l’Assemblée de Corse soit le lieu de l’affirmation solennelle de l’exigence de paix et de justice. Mais cette affirmation est trop noble et trop importante pour se confondre avec les calculs partisans, les ambitions personnelles, ou l’esprit de manœuvre de conservateurs qui tentent désespérément de renvoyer la Corse à des schémas qui nous ont conduit à la situation de blocage et de conflit des dernières décennies.
Situation de blocage et de conflit dont FEMU A CORSICA, avec toutes le forces de progrès de ce pays, veut précisément sortir. Pour toutes ces raisons, nous refuserons de participer au vote sur la motion déposée par Jean Jacques PANUNZI.
FEMU A CORSICA
Corsica Infurmazione, l’information Corse
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