Paul-André Contadini, 32 ans, est actuellement dans les locaux du SRPJ de bastia en garde à vue suite à son interpellation par les forces de répression vendredi. Cette arrestation, fruit d’un contrôle de routine des douaniers, est intervenue vendredi matin près de Lama en Balagne, avant la série d’attentats. (Point.fr)
L’interpellation de Paul André Contadini n’a visiblement rien à voir avec la nuit bleue orchestrée par les plastiqueurs. Interpellé fortuitement lors d’un banal contrôle routier de la douane, il est actuellement entendu par les policiers du SRPJ pour tout autre chose.
Interpellé en novembre 2003 suite à des actions commise entre 2001 et 2003, il avait été condamné en juillet 2008 à 5 ans de prison au lieu des 8 demandés par l’Avocate générale. Ces actions clandestines avaient été revendiquées par le mouvement “Resistenza Corsa” crée en décembre 2002. “Resistenza Corsa” avait rejoint par la suite le “FLNC UC” en août 2003 (FLNC UC : crée en 1999 suite à la réunification des clandestins en vue d’un processus de paix, accord de matignon).
Storia Corsa
2012 : Interpellé vendredi 7 décembre 2012 dans la matinée (11h00) par les douanes, il a été transféré sur Bastia, au commissariat et déporté sur Paris dimanche 9 décembre. Sa garde à vue se terminerait le mardi 11 décembre en matinée.
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Journal le Parisien du 11 décembre 2012
La « coïncidence » va peut-être coûter cher à Paul-André Contadini. Sorti de prison en 2008 après avoir purgé une condamnation à cinq ans de prison pour une série d’attentats en Corse, cet homme de 32 ans qui a toujours farouchement nié un quelconque engagement clandestin auprès des nationalistes devrait être déféré ce matin devant un juge antiterroriste à Paris.
« Joe Dalton », comme il était surnommé dans un précédent dossier, a été arrêté par les douanes en Balagne vendredi en fin de matinée avec plus d’un kilo de penthrite dans sa voiture, rangé à côté de mèches lentes et d’un dispositif de mise à feu. Quelques heures plus tard, la Corse connaissait une nuit bleue, avec vingt-sept attentats contre des résidences secondaires.
L’an dernier déjà, le nom de Paul-André Contadini avait été cité par les policiers à la suite du plasticage spectaculaire d’un village de vacances survenu en décembre 2010 au sud de Bastia (Haute-Corse). Un secteur géographique où « Joe Dalton » est installé depuis des années et où il avait participé en 2003 à une campagne d’attentats revendiqués par le groupuscule Resistenza Corsa. Sous la protection et le « sponsoring » de la société Corsica Gardiennage Services (CGS), réputée proche du leader nationaliste Charles Pieri, de jeunes militants avaient multiplié les explosions contre des commerces appartenant pour la plupart à des personnes d’origine maghrébine. Très actifs, les membres de Resistanza Corsa avaient ensuite été adoubés par le FLNC-Union des combattants.
Il a constamment nié son appartenance au FLNC
Très discret sur ses opinions politiques, Contadini avait été confondu dans trois affaires, la première conduisant à la destruction de la voiture d’un infirmier estampillé trafiquant de drogue, la seconde contre le bâtiment de la perception de Borgo (Haute-Corse) et la dernière contre le chantier de l’hôtel Ibis de Bastia. Mis en cause par un complice, Contadini a constamment nié et son appartenance au mouvement clandestin FLNC et sa participation à des actions violentes, malgré la découverte durant une perquisition à son domicile de lettres de menaces siglées FLNC. S’y trouvait aussi un impressionnant arsenal, dont un pistolet provenant du vol d’un stock d’armes en Croatie. Ses relations téléphoniques fréquentes avec d’autres membres du groupe Resistanza Corsa et son passage en tant qu’employé dans la société CGS, véritable vivier de cette branche du FLNC, avaient suffi à convaincre les juges, qui l’avaient condamné en 2008 à cinq ans de prison, peine que couvrait la détention provisoire.
Ce maçon de formation spécialiste du béton armé risque aujourd’hui de devoir s’expliquer sur la destruction de nombreuses villas par explosif quelques heures seulement après son arrestation. Si certains de ses soutiens ne voient aucun lien entre son interpellation par les douanes et la nuit bleue, les enquêteurs de la sous-direction antiterroriste ont le sentiment, eux, que « Joe Dalton » avait sans doute repris du service.
Corsica Infurmazione, L’information Corse
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