Etxerat battra aussi le pavé le 10 novembre [Sulidarità Internaziunale] #Corse

Une quinzaine de membres de l’association des familles des prisonniers basques, Etxerat, a appelé, hier, en conférence de presse, à participer à la manifestation organisée par le mouvement Herrira le 10 novembre prochain.

Dispersion et éloignement des prisonniers, “préventives interminables”, “condamnations allongées au maximum”, “isolement et mauvais traitements” : à l’heure où la “politique de violation des droits est toujours en vigueur”, pour les familles de prisonniers , “il est indispensable de donner à ce rendez-vous l’importance qu’il mérite”.

Source de fatigue, de pression, de difficultés financières “énormes” mais surtout d’accidents de la route (douze depuis le début de l’année) : Etxerat veut voir disparaître la politique de dispersion. “144km pour aller à Mont-de-Marsan, là où se trouve le prisonnier le plus proche, c’est déjà beaucoup. Que dire de ceux qui se trouvent à Châlons-en-Champagne (950km), du côté de Lyon ou au sud de l’Espagne ?” questionne l’association.

“Dix-huit des quarante prisonniers qui ont de la famille au Pays Basque nord ont des condamnations de plus de 20 ans.” Dans le viseur d’Etxerat, aussi, les longues peines infligées aux détenus. Et de citer les “trois prisonniers ayant de la famille au Pays Basque nord qui sont sous le coup de la perpétuité” ou le cas de Ion Kepa Parot qui s’est vu, après 22 ans d’incarcération, refuser sa troisième demande de libération conditionnelle.

“Nous sommes enfin sortis du silence avec lequel ils [les Etats, ndlr] nous étouffaient.” Pour l’association des familles de prisonniers, “grâce au travail d’un grand nombre de gens”, “ce sont maintenant les Etats qui sont isolés”.

Bouleversement du contexte politique, mobilisation importante des acteurs politiques et sociaux, prises de position de nombreux élus, notamment de la majorité : Etxerat considère maintenant que “nous sommes face à une occasion sans pareille de les [les gouvernements, ndlr] obliger à prendre la voie de la justice (…) le processus de paix n’avancera qu’avec la résolution de la situation des prisonniers et de la nôtre.”