Un homme, soupçonné d’avoir projeté de tuer Stéphane Manunta, fils de l’ancien nationaliste corse Yves Manunta assassiné le 9 juillet à Ajaccio, a été écroué vendredi pour association de malfaiteurs en vue de commettre un crime, a-t-on appris de source proche de l’enquête.
Alexandre Pantalacci, âgé d’une trentaine d’années, s’était présenté lundi au commissariat d’Ajaccio, au siège de la PJ. Il est soupçonné d’avoir fait partie du quatuor qui devait perpétrer l’homicide de Stéphane Manunta, ce qu’il nie. Il sera entendu lundi à Marseille par le juge Philippe Dorcet de la juridiction inter-régionale spécialisée (Jirs) de Marseille, déjà chargé du dossier sur la mort d’Yves Manunta. Alexandre Pantalacci est le frère aîné de deux jumeaux déjà mis en examen dans l’affaire d’une cache d’armes découverte avant l’élimination de Manunta, a-t-on précisé de même source.
Ses frères sont également mis en examen pour une tentative de meurtre sur Yves Manunta. Un quatrième homme, identifié par les enquêteurs, fait par ailleurs l’objet d’une fiche de recherches. Deux hommes d’une vingtaine d’années, arrêtés le 1er octobre à Ajaccio, ont déjà été mis en examen vendredi dernier à Marseille dans le cadre de cette même tentative d’homicide sur Stéphane Manunta.
Yves Manunta, 50 ans, avait été pris pour cible par des tireurs, le 9 juillet dans le centre d’Ajaccio, alors qu’il circulait à scooter près de son domicile. Il avait succombé à ses blessures durant son transport à l’hôpital.
Le principal suspect, interpellé après les faits, non loin de la voiture calcinée ayant servi pour l’homicide, a été mis en examen à la fin juillet. Connu des services de police notamment pour des faits de violences et d’infraction à la législation des armes, Nizar Feddaoui, 25 ans, brûlé à 50%, n’avait pas pu être entendu sur le fond en raison de son état de santé. Une protection policière a depuis été mise en place autour de la famille Manunta.
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