L’affaire Colonna connaît un nouvel épisode qui sera sans doute cette fois, administratif. Condamné en appel en juin 2011 à la réclusion à perpétuité pour l’assassinat du préfet Erignac, Yvan Colonna purge sa peine au centre de détention de Toulon La Farlède.
Après trois procès devant les assises spéciales, c’est désormais la Cour européenne de Strasbourg qui dira si les règles de l’équité ont été respectées par la France. Néanmois, aujourd’hui, ce n’est pas le condamné, mais le détenu qui revient sur le devant de la scène.
Le 1er juin dernier, le conseil de Colonna, Me Pascal Garbarini formulait un recours gracieux auprès du ministre de la Justice, Christiane Taubira. Motif : la contestation du maintien et du placement de son client sous le régime des détenus particulièrement surveillés (DPS) intervenue quatre mois plus tôt. Cette mesure qui limite notamment le droit de participer à des activités était vécue comme une nouvelle marque d’arbitraire.
En ne donnant pas de réponse, le garde des Sceaux a entériné la décision.
Risque d’évasion et terrorisme
L’administration pénitentiaire motivait son choix au terme d’un débat contradictoire en invoquant entre autres un « risque d’évasion »d’Yvan Colonna.
Elle soulignait « son appartenance à la mouvance terroriste corse »et soulevait qu’il pouvait bénéficier de « soutiens extérieurs. »
Enfin, la cavale du Cargésien pendant quatre ans, le « grave trouble à l’ordre public »et « le retentissement qu’aurait une évasion au regard de la médiatisation des faits pour lesquels il est détenu »étaient stigmatisés.
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