L’examen de santé a confirmé le caractère malin du cancer que souffre le détenu basque Iosu Uribetxebarria. Les appels à la remise en liberté du détenu se sont multipliés ces derniers jours.
L’état de santé du prisonnier basque est “irréversible” et “ne peut pas être plus grave”, a indiqué le collectif dans un communiqué. Après 8 jours de grève de la faim, il a perdu 8 kilos et “se sent très faible”.
Iosu Uribetxebarria souffre d’un cancer du rein qui a métastasé aux poumons et au cerveau et se trouve dans un hôpital de Saint-Sébastien (Donostia). Il a entamé une grève de la faim depuis mercredi dernier pour réclamer que lui soit appliquée la liberté conditionnelle, en raison de la gravité de son état.
Les appels à la remise en liberté conditionnelle du détenu se sont multipliés ces derniers jours.
Le Groupe international de contact (GIC), dirigé par Brian Currin et chargé de favoriser le processus de paix au Pays Basque, estime qu'”il n’existe aucune justification” pour maintenir en prison Iosu Uribetxebarria.
“Les droits de l’Homme, les règles pénitentiaires européennes et les règles minima de l’ONU pour le traitement des prisonniers, tous inclus dans la législation espagnole, sont des principes devant guider la résolution” de la situation du détenu en grève de la faim, a souligné le groupe de Brian Currin dans un communiqué.Une manifestation pour exiger la libération de Iosu Uribetxerarria et de tous les détenus de l’ETA gravement malades aura lieu ce samedi 18 août à Bilbao.
Depuis plusieurs jours, des centaines de détenus basques sont “en lutte” pour dénoncer la situation que souffre Iosu. En France et en Espagne, de nombreux établissements pénitentiaires sont affectés par des grèves de la faim “tournantes” ou illimitées, des refus de plateaux ou des mouvements de protestation tels que “refus de sortir de cellule”, “rassemblements” et “envois massifs de lettres au ministère”.
Les “Comités bretons de solidarité avec le peuple basque” de Nantes, Brest et Rennes ont adressé aux Consuls d’Espagne de Brest et de Rennes un courrier exigeant la libération immédiate de Iosu Uribetxebarria et des 13 autres détenus basques gravement malades.
En Pays Basque nord, les députées socialistes Colette Capdevielle et Sylviane Alaux, ont saisi la ministre de la Justice, Christiane Taubira, et le chef de l’administration pénitentiaire, affirmant leur volonté de porter l’affaire devant l’Assemblée nationale à la rentrée si rien n’aboutit d’ici là, selon Sud Ouest.
http://www.eitb.com/fr/infos/politique/detail/939646/greve-faim–etat-sante-uribetxebarria-saggrave/
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