Pour la première fois, des élus de gauche comme de droite participent ce dimanche aux Journées internationales du mouvement indépendantiste Corsica Libera, pour débattre de l’évolution institutionnelle de l’île.
Les principales revendications des nationalistes, qui ont obtenu 36 % des voix aux élections territoriales de 2010, sont désormais au cœur des enjeux politiques en Corse. Le débat sur les réformes nécessaires à une évolution institutionnelle vers davantage d’autonomie constituera ainsi le temps fort des traditionnelles Journées internationales de Corsica Libera, ce dimanche à Corte.
« L’événement politique de l’été dans l’île »
Ces réformes concernent notamment la « coofficialité » de la langue corse, une territorialisation fiscale et l’adoption d’un statut de résident pour acquérir un bien immobilier dans l’île.
Une dizaine d’élus de partis de la majorité de gauche à l’Assemblée et de droite ont confirmé leur participation à cette 31 e grand-messe nationaliste estivale dans la capitale historique de la Corse, au cœur des montagnes du centre de l’île.
Parmi eux, le président de la commission de la Collectivité territoriale de Corse (CTC) chargée de l’évolution institutionnelle, Pierre Chaubon, la conseillère territoriale socialiste Emmanuelle de Gentile, et le nouveau député UMP de Corse-du-Sud, Laurent Marcangeli. Un ou plusieurs représentants de la coalition nationaliste dite « modérée » Femu a Corsica (Faisons la Corse) seront également présents. Cette formation compte onze élus sur les 51 de l’Assemblée territoriale, et Corsica Libera quatre.
« Considérant les enjeux politiques de l’avancée institutionnelle que nous ne cessons de revendiquer depuis plusieurs décennies », ce débat, « ouvert à toutes les forces politiques de notre pays, quelles que soient leurs orientations idéologiques », constituera « l’événement politique de l’été dans l’île », selon un document de Corsica Libera remis à la presse.
Le pouvoir à Paris plus favorable ?
La coofficialité de la langue et l’évolution vers une citoyenneté corse, notamment pour devenir propriétaire dans l’île et tenter ainsi d’enrayer la vertigineuse spirale de la spéculation foncière et immobilière, ont déjà fait l’objet de votes majoritaires au sein de l’Assemblée de Corse, dirigée par la gauche depuis 2010.
Les nationalistes rappellent en outre, depuis les victoires de François Hollande à la présidentielle et des socialistes aux législatives, que les grandes réformes sur l’évolution institutionnelle de l’île ont été obtenues dans les années 1980 et 1990, quand la gauche était au pouvoir
4 aout L’Alsace
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Corsica Libera
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