Les quatre avocats de la partie civile ont porté hier la voix des CRS, des victimes du terrorisme et de l’agent judiciaire du trésor en moins d’une heure. Réquisitions attendues aujourd’hui.
Est-ce le premier jour des soldes à Paris qui a valu une audience au rabais ? Tandis que les ménagères se ruaient sur les étals des Galeries Lafayette ou du Printemps, la justice prenait son temps au procès du FLNC UC. La journée d’hier, tombant sur un bon -80 %, n’aura donc pas duré plus d’une heure. Tout juste de quoi acheter quatre robes et autant de rabats. Mais cette rapidité n’a pas invité la cour d’assises spécialement composée à avancer dans le calendrier des réquisitions qui n’étaient vraisemblablement pas encore taillées. Du coup, dans le prétoire, l’audience a parfois des allures de grande braderie des rôles. Quand le président de Jorna, un tantinet camelot, ne se prend pas pour l’avocat général, ce sont les parties civiles qui s’égarent parfois à demander la condamnation des accusés alors qu’elles sont censées évoquer le préjudice d’une victime. Le rouge vif de la robe d’avocat général est décidément très à la mode cette année.
Contre la banalisation de la violence
En 55 minutes top chrono, les quatre conseils des cinq CRS gardant le tribunal lors des mitraillages, de l’agent judiciaire du trésor et des victimes du terrorisme sont donc venus à la barre pour faire le service minimum.
DOSSIER PROCES DU 4 JUIN SUR CORSICA INFURMAZIONE
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