Lors de la session Plénière à Strasbourg, une résolution d’urgence a été votée pour dénoncer la volonté du gouvernement chinois d’imposer le chinois comme seule langue d’enseignement au détriment de la langue tibétaine.
La question des droits de l’Homme en Chine doit enfin être abordée!
Selon l’International Campaign for Tibet, il y aurait eu plusieurs manifestations au début du mois de Novembre à l’initiative des écoles et collèges pour dénoncer les nouvelles mesures prises par le gouvernement chinois mettant l’accent sur le chinois comme langue principale d’enseignement et faisant du tibétain un simple cours de langue en option. Le mouvement a ensuite pris de l’ampleur impliquant des milliers d’étudiants tibétains!
La résolution adoptée par le Parlement Européen rappelle que “le tibétain est l’une des plus anciennes langues d’Asie et qu’elle est au fondement même de l’identité et de la culture tibétaine.” La résolution dénonce les nombreuses restrictions vis à vis des pratiques culturelles et linguistiques dans la région du Tibet. Les eurodéputés signataires, dont François ALFONSI demandent, entre autre, à la Chine de respecter la diversité culturelle et linguistique du Tibet et de mettre en place un modèle bilingue qui encourage les étudiants à apprendre le tibétain.
La thématique des langues minoritaires ou minorisées par les Etats est un sujet sensible au sein des Institutions Européennes. Cette résolution qui s’inscrit dans les démarches visant au respect des droits de l’Homme et de la démocratie en Chine est à saluer. Cependant il est toujours surprenant de constater à quel point il semble plus aisé de s’engager auprès de causes lointaines que de soulever les problèmes souvent identiques auxquels nous sommes confrontés, nous, peuples européens.
Est-il nécessaire de rappeler que la France est l’un des pays les plus rétrogrades envers ses minorités linguistiques? Que celle-ci n’a toujours pas ratifié la Charte Européenne des Langues Régionales et Minoritaires?
Est-il nécessaire de rappeler que la Commission Européenne n’a cessé de diminuer depuis dix ans les fonds alloués aux langues et aux réseaux œuvrant aux cotés des communautés linguistiques les plus fragiles?
Le Tibet comme les autres minorités nationales chinoises a besoin du soutien de la Communauté Internationale et du Parlement Européen qui, au travers de cette résolution, a su envoyer un message fort et clair à la Chine. Il est dommage que sous l’effet des pressions exercées par certains des Etats Membres de l’Union Européenne, encore de trop nombreux députés bloquent tout dialogue au sujet des langues minoritaires en Europe.
François ALFONSI en signant cette résolution apporte son soutien à toutes les communautés linguistiques et rappelle que le combat pour le respect des droits des peuples ne s’arrête pas aux frontières de l’Europe.
Antonia LUCIANI
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