#Corse Elections 2012 – Front de gauche – « Prenez le pouvoir » Paul Antoine Luciani, candidat, et Maria Guidicelli, suppléante

UnitaInfurmazione 16 April 2012 Comments Off on #Corse Elections 2012 – Front de gauche – « Prenez le pouvoir » Paul Antoine Luciani, candidat, et Maria Guidicelli, suppléante

Les candidat(e)s du Front de gauche en Corse sont connus et actifs. Ils sont en campagne sur le terrain. J’ai souhaité, avec Maria Guidicelli, ma suppléante, rappeler les enjeux du choix que nos concitoyens sont appelés à faire à l’occasion des deux consultations où se jouent l’avenir du pays, puisqu’il y a un lien étroit entre la désignation du président et celle des députés.

Le lieu où nous avons invité la presse à cette rencontre est à la frontière entre les deux circonscriptions qui divisent Ajaccio. C’est une frontière électorale issue d’un découpage politicien voulu par la droite. Mais ce n’est pas une frontière urbaine et, moins encore, une frontière humaine.

C’est un lieu public où les habitants du quartier cultivent des jardins familiaux créés par la Ville. C’est un espace représentatif de la rénovation urbaine en cours. Et nous avons pensé qu’il peut aussi illustrer symboliquement, sur le plan social et écologique, et en modèle réduit, la rénovation profonde et nécessaire que le Front de gauche propose à tout le pays.

Le Front de gauche, c’est un programme et un candidat performants ; c’est un bon millier de candidat(e)s aux législatives ; ce sont des dizaines de milliers de citoyens, de syndicalistes, de militants de gauche qui se sont déployés sur tout le territoire et qui se rassemblent en de puissants meetings d’une ampleur inégalée. Cette mobilisation fait grandir l’espoir d’une rupture véritable avec un système qui écrase les peuples. Elle est le fait marquant de cette campagne électorale ; elle suscite des débats dans tous les milieux et elle intéresse la presse internationale !

La Corse a besoin d’une telle rupture. La pauvreté et la précarité, présentes depuis toujours dans notre île, se sont aggravées avec le quinquennat de Nicolas Sarkozy : le chômage des jeunes, les petites retraites, la crise du logement, l’affaiblissement sans précédent des services publics, l’augmentation croissante des interventions des organisations humanitaires, pour ne citer que ces phénomènes peu contestés, attestent que la politique d’austérité, présentée comme un remède à la crise, aboutit en réalité à l’aggraver ! Car pendant que la pauvreté s’étend à un pôle, les surprofits et la richesse s’accumulent à l’autre pôle. Jamais les inégalités sociales n’ont été aussi profondes et provocantes. En Corse comme ailleurs. Et voici que le secrétaire d’Etat au logement vient en campagne électorale à Ajaccio pour nous annoncer l’assèchement de la dépense publique pour le logement social et un nouveau recul de la solidarité nationale ! Voici que le président candidat vient en Corse pour se flatter de son bilan et nous annoncer ce que nous savons déjà et nous apporter, au mieux, le statu quo, au pire, une aggravation de nos difficultés

La première raison de soutenir le Front de gauche, c’est de sanctionner cette politique : se débarrasser de son principal chantre et responsable, et de faire reculer le FN qui en est la doublure en pire. On voit en effet que, dans un but électoraliste, Sarkozy reprend tous les thèmes du FN, pour essayer de diviser entre eux des salariés qui ont des intérêts communs. Il joue sur les peurs et se présente en protecteur pour mieux nous imposer la loi des puissances financières qui sont à la base de la crise et qui veulent pousser leurs avantages.

Une deuxième raison, c’est l’urgence d’attaquer le mal à la racine pour sortir de la crise : ce sont, en effet, les « solutions » libérales mises en œuvre en France et en Europe qui sont la cause de l’aggravation de la situation. Et c’est, par conséquent, la soumission aux marchés financiers et aux agences de notation qu’il faut combattre. La gauche doit relever ce défi : « l’austérité juste » n’est pas la solution. Pour combattre l’injustice sociale et relancer la croissance, il faut des mesures audacieuses, à commencer par l’augmentation des salaires :

  1. augmenter le Smic à 1700 euros (en brut immédiatement, en net progressivement en cours de mandat) ;
  2. créer un pôle public bancaire chargé d’une mission de service public du crédit et de l’épargne au service de l’emploi, de la formation et d’un nouveau mode de développement durable ;
  • remettre en cause les 30 milliards d’euros annuels d’exonération de charges sociales patronales et supprimer les niches fiscales qui représentent 170 milliards ;
  • taxer les revenus financiers des entreprises au même taux que le travail ;
  • réorienter la politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE) pour se libérer des marchés financiers ;
  • créer un fonds européen de développement social, solidaire et écologique, orienté vers le progrès social pour développer les services publics, l’emploi et une croissance nouvelle.

Le programme « l’Humain d’abord », c’est une vraie rupture avec la politique imposée par les puissances financières. Ses grandes priorités répondent aux besoins humains et sociaux et non aux injonctions de la finance internationale : hausse des salaires, priorité à la protection sociale et aux services publics, contrôle public des banques, emploi en France avec la ré –industrialisation et la transition écologique, égalité entre femmes et hommes, justice fiscale et solidarité, nouveaux droits pour les travailleurs, retraite à soixante ans à taux plein pour tous.

Une troisième raison enfin, c’est la confiance que l’on peut placer dans les candidats du Front de gauche : offensifs et proches de vous, ils démontrent au quotidien, dans l’exercice de leurs responsabilités publiques, qu’ils gardent le bon cap dans la défense des intérêts populaires. Comme Jean Luc Mélenchon, ils considèrent que la justice sociale et la solidarité sont « d’intérêt public » ! Ils en tirent toutes les conséquences et défendent des idées et un programme centrés sur l’Humain et non sur l’Argent.

Soutenir le Front de gauche, son candidat à la présidentielle Jean Luc Mélenchon, et ses candidats aux législatives, c’est prendre une assurance sur l’avenir ! Car le passé récent et l’actualité quotidienne montrent la nécessité et la possibilité d’une véritable « révolution civique » pour s’opposer aux commis de la finance qui ruinent les peuples. Il faut rompre au plan national comme au plan européen avec des règles et des décisions contraires aux intérêts populaires. Il faut engager résolument le pays sur une voie nouvelle. Cette révolution citoyenne exige un vaste rassemblement de toutes les forces du travail et de la création, de toutes les forces de progrès.

La Corse a besoin d’un tel rassemblement. Il lui permettra de faire reconnaître ses aspirations et ses besoins propres : la question sociale dans le contexte de l’insularité, les retards d’équipements loin d’être rattrapés, la sécurité énergétique, la stabilisation de son système de transports, la défense et la généralisation de la langue corse (grâce à un statut de co-officialité qu’une réforme de la constitution rendra possible), la protection et la valorisation de son cadre naturel, le soutien à l’agriculture, l’avenir de l’Université… Prenant toute sa part dans cette révolution citoyenne, la Corse apportera sa contribution spécifique à la construction de la sixième république ouvrant sur une société plus libre, plus juste et plus fraternelle.

Le chantier est immense ! Mais nous sommes à l’ouvrage. Et nous démontrons au quotidien notre engagement et notre efficacité sur les grands dossiers dont nous avons la charge, la question (essentielle) du logement en fournit un bon exemple. Nous appelons toutes celles et tous ceux qui veulent changer le cours injuste des choses à voter Mélenchon et à soutenir nos candidatures.

Le Front de gauche, c’est le front du progrès et de l’avenir. De sa force et de son influence dépendent la victoire de toute la gauche et la réussite du changement !

Paul Antoine Luciani

Premier adjoint au maire d’Ajaccio Ancien vice-président de la Capa Ancien président du groupe communiste à l’Assemblée de Corse

Maria Guidicelli

Conseillère exécutive à la CTC Adjointe au maire d’Ajaccio Ancienne vice-présidente de la Capa

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