Le 10 mai 1981, c’est la rose à la main et la fête au Panthéon. En Corse, c’est la douche froide pour grand nombre d’électeurs. L’effet de surprise domine dans une l’île conservatrice : elle avait été une des rares régions à avoir accordé sa majorité au président sortant, l’UDF Valery Giscard D’Estaing, plus de 54 % en Corse-du-Sud et 50,51 % en Haute Corse.
La formule Miterrand-Président irrite donc la majorité des électeurs, mais elle soulève surtout des larmes de joie à gauche et une certaine espérance chez les nationalistes. Avec l’arrivée de la gauche, les nationalistes estiment qu’un vent de modernité et de liberté soufflera. Depuis 1975, le drame d’Aléria et les événements de Bastelica-Fesch, la question corse agitait le gouvernement et l’élite parisienne. En 1981, le candidat du PS ne cachant pas son désir de tenir compte des minorités locales, avait inscrit la Corse à la 54e place de ses 101 propositions. Enfin, disait-on à l’époque.
Jusqu’alors, la droite n’avait pas réellement perçu la profondeur du « problème corse ». L’arrivée de François Mitterrand a introduit une nouvelle ère. Le ton est donné par deux actes majeurs : l’amnistie et la libération des prisonniers politiques et la dissolution de la Cour de sûreté de l’État. Les nationalistes applaudissent des deux mains… Mais l’état de grâce ne dure pas.
Source et suite de l’article : http://www.corsematin.com/article/corse/mitterrand-de-la-fin-de-la-cour-de-surete-aux-statuts-defferre-et-joxe
A conserver !!!
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