Que s’est-il passé le 14 juin 2007 ? Pourquoi Dominique Pasqualaggi est-il passé par la fenêtre du troisième étage des locaux parisiens de l’antiterrorisme ? Le président de la cour d’assises spéciale de Paris, Philippe Jean-Draeher, espérait, ce vendredi, avoir un éclairage de l’expert psychiatre. Manqué !
Les éléments apportés par le docteur Jean-François Wirth n’ont pas été utiles à la cour. Lors de l’audience, l’homme, d’un âge avancé, est très attentif à son vocabulaire. Il veille à ne pas sortir de son périmètre de compétence.
Une « possible » perte de mémoire
« Il ressort du dossier que M. Pasqualaggi a une personnalité de leader. Cela vous est-il apparu lors de vos trois entretiens avec lui ? », l’interroge le président. Prudent, le spécialiste se contente de répondre que « c’est quelqu’un qui conduit sa vie ». Le psychiatre ne relève pas de troubles psychiques ou neuropsychiques. « Dumé » Pasqualaggi affirme ne pas se souvenir de ce qu’il s’est passé ce 14 juin, jour où il est devenu paraplégique. A-t-il voulu se suicider ? S’échapper ? A-t-il été poussé ? Le président interroge : « En l’absence de traumatisme crânien peut-il y avoir amnésie ? ». Jean-François Wirth répond : « Il y a eu un polytraumatisme et un coma, donc perte de connaissance. Il est toujours possible qu’il y ait perte de mémoire ».
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