Militant de Corsica Libera, le commerçant ajaccien est candidat aux prochaines législatives dans la première circonscription de la Corse-du-Sud. Il veut renouveler la classe et les pratiques politiques.
Paul Leonetti a franchi le pas. Après trente ans d’engagement au sein du mouvement nationaliste, ce commerçant ajaccien a décidé d’affronter le suffrage universel pour un scrutin uninominal. Il sera candidat, sous la bannière Corsica Libera, aux prochaines législatives dans la première circonscription de la Corse-du-Sud. « Je suis de très loin un politicien de carrière », affirme le candidat.
« Mon objectif est de porter un message d’émancipation, de rupture avec le système actuellement au pouvoir qui a globalement échoué à donner aux Corses les droits et libertés auxquels ils aspirent », a déclaré Paul Leonetti, en officialisant sa candidature en présence d’amis et de militants.
« Le vote Corsica Libera aux législatives a une portée historique très forte et un intérêt concret : disposer de représentants entièrement dévoués à la Corse, pleinement investis dans leurs mandats législatifs. Il y a deux cents ans, avant la victoire des jacobins, c’était possible. Aujourd’hui, au moment où nous devons construire une fédération européenne, où il est nécessaire de s’interroger sur l’avenir des État nations uniformes et centralisés, cela a plus de sens que jamais »,détaille le candidat, souhaitant prendre son temps pour choisir son suppléant.
Construire une alternative
Sans fioriture, il détaille son parcours, sa motivation et sa pensée. Il évoque la défense du peuple corse, souhaite trouver les moyens d’une réparation historique ou poser franchement la question de l’indépendance. « La Corse a toujours été considérée avec méfiance. Nous n’avons pas à considérer comme une fatalité qui s’attache à notre terre le fait de subir une justice d’exception, une politique et l’instauration d’un système mafieux. Les Corses ont besoin d’un statut qui leur permette de protéger leur patrimoine culturel et linguistique ainsi que leurs intérêts collectifs, notamment en matière de propriété foncière d’accès à l’emploi et au logement, de transport et de développement économique, mais également de sécurité ».
Paul Leonetti a également l’ambition de renouveler la classe et les pratiques politiques.« Peut-on faire un bon député, si ce que l’on veut c’est être maire ? Peut-on espérer plus de transparence et de pluralisme si le pouvoir est concentré entre les mains d’une oligarchie ? Il faut du pluralisme et du turnover : c’est la respiration naturelle de la démocratie », assène Paul Leonetti, affirmant vouloir « changer la Corse ». S’il a conscience que le challenge ne sera pas aisé, il accepte le défi. Et appelle à l’union des forces nationaliste pour construire une alternative. « Ma famille politique, c’est le nationalisme. Elle est turbulence, mais elle saura se rassembler pour faire face à ses responsabilités ». Le militant est partisan d’une stratégie en interne « avant de chercher des alliances en dehors de leur famille ». « L’objectif ce n’est pas d’obtenir une part de pouvoir, c’est de changer la Corse »,assure-t-il. Et de conclure :« Il n’est pas encore temps de retirer au peuple corse les armes qu’il s’est forgé pour se défendre et empêcher sa disparition ».
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