Réagissons pour éviter qu’un jour, après ceux des boues rouges, notre Ile de Beauté ait à subir les effets nuisibles des boues noires.
Etant une mer semi-fermée, la Méditerranée est un écosystème fragile. Elle est d’ailleurs déjà agressée et polluée par les nuisances résultant de la croissance démographique, de l’activité industrielle et l’agriculture intensive. En outre, le réchauffement de ses eaux provoque des modifications significatives de la biodiversité. Cette situation est d’ailleurs prise en compte par la Convention pour la protection de la mer Méditerranée contre la pollution qui a été adoptée à Barcelone en 1976 puis modifiée en 1995.
En effet, les Etats riverains signataires ont pris l’engagement de tout faire pour protéger et améliorer le milieu marin méditerranéen afin de contribuer à son développement durable. Pourtant, au début des années 2000, la France a accordé un permis de recherches d’hydrocarbures portant sur une zone située au large des côtes provençales. Pire encore, après plusieurs changements de titulaires et une campagne sismique menée en 2010 et entachée d’irrégularités, un renouvellement de ce permis serait incessamment accordé. Ce qui donnerait à son titulaire le droit de réaliser une campagne sismique 3D et d’entreprendre des forages tests en offshore ultra-profond (moins 2600 m).
Les scientifiques sont inquiets. Ils craignent que les ondes sonores de la campagne sismique 3D nuisent aux cétacés du tout proche sanctuaire Pelagos. Ils font observer que la zone concernée est soumise à une forte activité sismique. Ils rappellent les risques de pollutions et d’accidents inhérents que font courir les exploitations gazières ou pétrolières offshore. Ils préviennent qu’un incident constituerait une catastrophe majeure et durable pour la biodiversité, le tourisme, la pêche et l’aquaculture.
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