Le sort de la compagnie maritime marseillaise au sein du groupe Veolia devrait se décider aujourd’hui. Mais l’avenir de la SNCM reste également lié aux négociations avec la Corse sur les conditions de la délégation provisoire en cours de négociation.
L’avenir de la SNCM se joue ce matin au siège de Veolia Environnement à Paris. Le président du conseil de surveillance de la compagnie maritime, Gérard Couturier, doit y rencontrer Antoine Frérot, son principal actionnaire, pour décider du maintien ou non de la participation qu’il y détient via Transdev, l’opérateur de transport public dont il est actionnaire paritaire avec la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC).
Selon nos informations, le groupe de l’avenue Kleber pourrait annoncer après cette réunion qu’il reprend directement les actions de la société de transport marseillaise pour faciliter la réorganisation de Transdev dont il veut se désengager. La CDC et le fonds d’investissement Cube (Natixis), qui se sont portés candidats, auraient fait clairement comprendre que la SNCM était de trop dans les transactions. Jugée« atypique et encombrante » à cause des déboires économiques et sociaux qui la minent, elle pourrait donc être purement écartée du deal.
Veolia n’a guère d’autre alternative que cette reprise en direct. Les nuages s’amoncellent en effet sur l’armement phocéen. En perdant la délégation de service public de continuité territoriale maritime avec la Corse suite au jugement du tribunal administratif de Marseille, la SNCM s’attend à une réduction de deux tiers de son activité. Peut-être dès septembre si les négociations avec la collectivité insulaire – qu’on dit tendues -sur les règles temporaires de délégation lui sont défavorables.
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