Le samedi 31 mars prochain, à 17 heures, une manifestation ayant pour mot d’ordre “Notre langue, un droit, une loi !” est organisée à Bayonne. Deiadar est un appel à une large mobilisation, car “la survie de notre langue (l’euskara) est en jeu”, portée par les organisations Euskararen Kontseilua et Euskal Konfederazioa.
Le premier Deiadar eut lieu en 1989 et à l’époque, les rues de Bayonne résonnèrent à l’appel en faveur du respect des droits culturels. Vingt-trois ans après, c’est l’officialisation de l’euskara qui sous-tend l’événement pour lequel les organisateurs espèrent une affluence à la hauteur de leurs revendications. En 2009, pour la cinquième édition du Deiadar, quelque 5 000 personnes avaient foulé du pied les rues de la capitale du Labourd. Ce samedi, “on souhaite voir participer plus de monde encore”, souligne Ione Josié d’Euskararen Kontseilua.
Ce Deiadar s’inscrit dans un contexte particulier, celui des élections présidentielles de mai, et, pour la première fois, est organisé de concert avec les défenseurs des autres langues minorisées de l’Hexagone, comme par exemple l’occitan, le corse, mais aussi le flamand ou encore le savoyard. Aussi, samedi 31 mars, des manifestations sont-elles organisées dans une dizaine de villes pour la défense et la reconnaissance de quelque 75 langues et dialectes.
Les revendications
Lors de la conférence de presse tenue à Bayonne lundi dernier, les organisateurs de Deiadar ont clairement présenté leurs revendications. “Notre objectif est la totale réappropriation de la langue basque.” Le point essentiel du discours est “la reconnaissance officielle de la langue basque au Pays Basque Nord, à savoir une valeur juridique qui lui accorde dans tous les domaines le même degré d’utilisation et de développement que la langue française”. Pourquoi réclament-ils l’officialisation de l’euskara ? En premier lieu, parce qu’il s’agit d’une question de survie. Si l’enseignement en langue basque se développe, les nouvelles générations ne compensent pas la disparition des anciennes beaucoup plus largement bascophones. En outre, comme le souligne Paxkal Indo, président de Seaska, “l’officialisation est une étape fondamentale pour la reconnaissance de notre langue, et plus spécifiquement du travail d’enseignement effectué en euskara par les ikastola”.
La deuxième revendication majeure est “la ratification de la Charte européenne, pour que les langues territoriales comme le basque soient officiellement reconnues dans le domaine public.”
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