Corsica Libera a tenu hier son assemblée générale. La motion soutenue par la tendance « Corsica Nazione » a raflé la mise. Les anciens du Rinnovu se sont retirés et ne sont plus représentés au sein de l’Exécutif. Une 3e motion « consensuelle » portée par Michel Giraschi a obtenu 4 sièges sur 21. Interview.
alcudina.fr : le pire a été évité, la scission n’a pas eu lieu. Est-ce que c’est votre sentiment après l’AG d’hier ?
Michel Giraschi : Oui, aujourd’hui le sentiment est positif dans le sens où tout le monde est resté dans le mouvement. Il y a eu une élection, je prends acte des résultats et tout le monde était présent à la fin de l’assemblée générale.
alcudina.fr : Tout le monde était présent, mais les anciens du Rinnovu ont préféré retirer leur motion. La scission est encore possible…
Michel Giraschi : Non, cette tendance n’a pas porté de motion. Elle a estimé que les conditions n’étaient pas réunies pour participer à cette élection, c’est leur choix. J’estime que cela reste tout de même positif car le mouvement est uni.
alcudina.fr : Vous ne craignez pas l’explosion de Corsica Libera dans les jours, les semaines à venir…
Michel Giraschi : Je ne pense pas. Nous avons initié une démarche pour favoriser les débats interne et le consensus au sein du mouvement. Nous allons œuvrer pour cela au sein de Corsica Libera.
alcudina.fr : Votre rôle va donc être de jouer les pompiers et d’éteindre le feu au sein de Corsica Libera ?
Michel Giraschi : Pour nous il faut tenir compte des positionnements politiques de chacun. Cela a été réaffirmé par toutes les tendances du mouvement. Maintenant les décisions, les clivages doivent se faire sur des options politiques, en toute sérénité. Le vote ne doit pas être systématique mais simplement une option après un processus de discussions sur tous les sujets.
alcudina.fr : Après cet AG, c’est un retour en arrière. On est revenu à l’avant Février 2009 et la création de Corsica Libera. C’est un exécutif « Corsica Nazione ».
Michel Giraschi : Non, ce n’est pas un avant 2009 à partir du moment où tout le monde reste au sein de Corsica Libera, il n’y a pas de démission. Maintenant, une étape a été franchie et il faut que dans les prochaines semaines le débat politique s’instaure.
alcudina.fr : Auriez vous souhaitez repousser cet AG pour atténuer les tensions ?
Michel Giraschi : On aurait gagné à avoir une AG qui se tienne après un processus de débats prenant plus de temps. Une majorité de militants et de responsables étaient favorables à cet AG, je pense que cela a été un peu précipité. L’issue n’aurait pas pour autant changée, l’état d’esprit aurait pu être différent et apaiser les tensions au sein du mouvement.
alcudina.fr : Une tendance n’a pas participé, l’autre a montré une volonté d’hégémonie, finalement, ce n’est pas là l’échec du parti à tendances.
Michel Giraschi : Non, on se trompe de débat. Aujourd’hui, c’est au contraire le début difficile de l’application d’un parti à tendances. Ce qu’il faut c’est créer les débats pour que ces tendances se matérialise au sein de Corsica Libera. Il ne faut pas être sur des tendances de personnes ou de groupes mais sur des tendances politiques, les idées doivent primer. Actuellement aucun clivage politique ne se dessine au sein du mouvement, on est forcément dans des perspectives personnelles et cela ne va pas dans le sens d’un parti à tendances, bien au contraire.
alcudina.fr : Vous êtes candidat suppléant aux prochaines élections législatives, cette AG laissera des traces dans cette campagne…
Michel Giraschi : il est certain qu’il aurait mieux valu avoir un mouvement mobilisé et rassemblé pour aborder les futurs échéances électorales. J’espère que nous aurons aplani certains débats pour partir uni aux législatives.
Propos recueillis par
José Tafani Alcudina.fr
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