Après le départ de Monseigneur Jean-Luc Brunin, les fidèles de Corse attendaient patiemment la nomination de leur nouveau pasteur. La démarche est en cours : le père Olivier de Germay sera le nouvel Evêque d’Ajaccio. Il arrive dans une île, de tradition chrétienne, très religieuse qui a intégré, dès le troisième siècle après JC, le catholicisme dans sa culture, dans sa société. Même si le recul de l’Eglise est patent en Corse depuis trois décennies comme en attestent le recul des vocations sacerdotales, la moindre fréquentation aux offices, la déchristianisation de la société.
Cependant l’Eglise reste une valeur forte ici, au sein du peuple corse. Qui la considère comme un acteur important de la solution de la crise historique que nous traversons depuis cinquante ans et de la revendication de démocratie, d’identité, de dignité et de justice qui en constituent le soubassement principal. Par ailleurs, la situation de la Corse est difficile sur tous les plans : économie en panne, précarité, violences, adémocratie, clientélisme, archaïsme, identité et patrimoine menacés…… ; cela va interpeller le nouveau responsable. Il a la chance insigne d’avoir chez des prêtres remarquables et dans son entourage laïc, des gens de grande qualité, engagés, qui lui éviteront des erreurs patentes – elles n’ont pas toujours été évitées par le passé- et faciliteront la compréhension de la complexité insulaire et les choix qui guideront son action.
Comme l’on fait avant lui, notamment Monseigneur Jean Charles Thomas et bien sûr Monseigneur Sauveur Casanova : des personnalités, fortes, équitables, courageuses qui ont servi l’Eglise et la Corse. Bienvenue à cet homme de foi, de paix : le chantier est immense, difficile mais exaltant.
Dr Edmond Simeoni
Vous aimez cet article ? Faîtes-en profiter vos amis !
Faites passer l’information autours de vous en cliquant sur :
Comments are closed.