Pointe-A-Pitre. Mercredi 8 Février 2012. CCN. La salle de réunion du Centre Culturel de Sonis (Abymes) a accueilli ce matin la 1ére conférence de presse des « Assises de Forces Patriotiques Anticolonialistes Anticapitaliste (AFPAC) » CIPPA, COPAGUA, FKNG ! PCG et UPLG en ouvrant officiellement les « Assises» ont créé un évènement politique majeur. Une journaliste du quotidien France Antilles a même demandé s’il ne s’agissait pas d’un « LKP Politique » ? Tout laisse à croire que ce « Front Uni » des forces patriotiques va désormais peser très lourd sur l’échiquier politique guadeloupéen. Le « Comité Politique », qui est pour l’heure l’instance suprême de l’AFPAC a clairement dit et répété, qu’il ne s’agissait pas de s’opposer ni au LKP, ni aux autres organisations anticolonialistes. L’AFPAC qui va très prochainement proposer de rencontrer le peuple guadeloupéen, au travers d’une campagne de meetings et l’ouverture sur le territoire national d’ateliers thématiques, s’est donné jusqu’à 2014, pour arracher un changement de statut pour la Guadeloupe, et la mise en place d’une assemblée constituante. On le voit bien, l’irruption de l’AFPAC sur la scène politique nationale guadeloupéenne, est de nature à impulser un souffle nouveau au mouvement anticolonialiste. CCN, publie ci dessous, « l’Appel au peuple »(1) qui a été présenté, et des extraits du Rapport d’orientation, (2) le texte fondateur de ces « Assises »
Jamais depuis la loi de départementalisation de 1946, notre Pays n’a connu autant de maux qui l’affectent dans son intégrité, sa cohésion, son économie, ses relations sociales, ses familles et sa jeunesse.
Jamais, au moment même où l’Etat français parle de réformer son organisation territoriale, le fait colonial n’a été aussi visible et actif en Guadeloupe à travers le renforcement des interventions de l’appareil d’Etat français : Ecole, police, justice, santé, environnement, Préfecture placés tous sous la direction exclusive des cadres français.
Face à cette offensive qui menace notre communauté dans son existence même, des politiciens guadeloupéens sans vision et sans ambition pour le pays Guadeloupe s’accommodent de strapontins, de miettes de pouvoir et se complaisent dans l’illusion d’un pouvoir qu’ils croient détenir dans les institutions françaises.
Hommes et femmes de Guadeloupe, aucun Peuple ne peut renoncer à lui-même et accepter son déclin sans réagir!
Il faut refuser tout fatalisme et revendiquer notre participation à la Marche du Monde, qui aujourd’hui se fait sans nous.
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