Inquiète et en colère. Jeudi matin, la Ligue des droits de l’homme, à l’occasion d’une conférence de presse, à Ajaccio, a tiré la sonnette d’alarme concernant Guy Orsoni, incarcéré depuis près d’un an à la maison d’arrêt de Grasse. Dans notre précédente édition, nous présentions le courrier adressé à Me Romani, son avocat, dans lequel Guy Orsoni fait part de sa très grande détresse face au traitement judiciaire qu’il dit subir actuellement au travers de plusieurs procédures de la Jirs. Dans cette lettre, Guy Orsoni demande également à son conseil de saisir la Ligue des droits de l’homme. « Devant la gravité de ses propos », celle-ci a décidé de réagir. Et de répondre publiquement à cette interpellation. André Paccou, président du comité corse de la Ligue des droits de l’homme, entouré de plusieurs militants mais aussi de Me Romani et de Me Frédérique Campana, la mère de Guy Orsoni, a dénoncé sans ambages le comportement de la Jirs. « Conformément à son mandat, dans ce type d’affaires, la LDH ne se prononce pas sur l’innocence ou la culpabilité des personnes mises en cause mais, une fois de plus, elle constate que ce sont toujours les mêmes critiques de fond qui sont portées contre la Jirs. La détention provisoire dont on ne voit pas le bout car l’objectif n’est pas, pour la Jirs, de protéger l’instruction en cours mais bien de faire craquer les personnes. Dans ce contexte, les conséquences pour les prévenus sont lourdes : l’impossibilité de faire prévaloir ses arguments, de se faire entendre du juge, de pouvoir se défendre avec l’impression que leur sort est déjà scellé ».
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