Hervé Stephan présidera la cour d’assises spéciale de Paris lors du troisième procès d’Yvan Colonna à partir de ce lundi. Juge d’instruction, il avait été saisi en 1997 du dossier de l’accident mortel de Lady Diana.
Si juger un homme, dans toute démocratie, est une œuvre collective, un jugement reste néanmoins suspendu à la qualité d’une seule personne. Le président d’une cour d’assises est un homme de pouvoir. C’est lui qui conduit les débats, veille à leur déroulement en conformité avec la loi, procède aux interrogatoires, organise les prises de parole, assure la police du procès.
Et, faut-il le rappeler, il demeure, jusqu’à l’heure du verdict, aux côtés des jurés qui vont exprimer leur intime conviction. Devant une cour d’assises spécialement composée, les choses sont un peu différentes puisque le président est assisté de magistrats professionnels. Mais un président n’a pas droit à l’erreur. On a pu mesurer toute l’importance de son rôle lors du procès en appel d’Yvan Colonna dont la condamnation a finalement été annulée en cassation.
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