[Heuskal Herria] Otegi : “Il y a des secteurs de l’Etat qui ne veulent pas la paix”

UnitaInfurmazione 15 December 2011 Comments Off on [Heuskal Herria] Otegi : “Il y a des secteurs de l’Etat qui ne veulent pas la paix”

La radio espagnole Cadena Ser a diffusé lundi soir un entretien avec Arnaldo Otegi, dirigeant de la gauche abertzale incarcéré. Exercice quelque peu particulier que cet entretien puisque, bien qu’il s’agisse d’un média radiophonique, cette interview a été réalisée par écrit. Ainsi, la radio a expliqué avoir envoyé 27 questions au leader indépendantiste et son journaliste a lu certaines réponses à l’antenne en les commentant.

Dans cette interview, Arnaldo Otegi diffuse un message essentiellement destiné à l’opinion publique espagnole ainsi qu’au Parti populaire qui va maintenant gouverner l’Etat espagnol et donc devoir gérer le processus ouvert par l’arrêt des activités armées d’ETA.

Dans cet entretien, Otegi estime que, maintenant, l’essentiel est d’“aborder d’un point de vue honnête et constructif un processus de dialogue qui permette d’arriver à un accord solide autour des conséquences du conflit”, c’est-à-dire sur la question des victimes et celle des prisonniers. Pour lui, cet accord est possible “à court ou moyen terme”.

“En attendant”, ajoute-t-il, “il faut accomplir des gestes de caractère humanitaire et éthique, gestes qui généreront une plus grande confiance entre les parties”, et il cite comme exemple la libération des prisonniers malades, la légalisation de Sortu et l’amorce de désactivation de toutes les “politiques d’exception actuellement en vigueur”.

Par ailleurs, le militant abertzale s’inquiète qu’il y ait au sein de l’Etat espagnol des secteurs qui “gèrent un agenda qui a cherché et cherchera l’échec du processus”, mais “je peux assurer qu’ils n’y arriveront pas”, ajoute-t-il.

Otegi affirme aussi dans cet entretien que la gauche abertzale a la volonté de se situer sur la question des victimes et de “parcourir le chemin jusqu’au final” mais il refuse l’utilisation de certains concepts déterminés (“avant la condamnation, maintenant le pardon”) qui sont selon lui des éléments du “blocage et de l’affrontement”.

Enfin, Otegi fait des gestes envers le PP dont il estime que la participation au processus est “indispensable” bien que le discours de ses porte-parole l’inquiète. A ce sujet, il estime que la gauche abertzale n’a pas compris l’importance des gestes faits par le gouvernement Aznar en 1998.

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