La sécurisation du réseau ne sera assurée qu’avec la mise en service de plusieurs équipements programmée à partir de l’année prochaine.
Avec son relief montagneux et ses aléas climatiques de plus en plus rudes, la Corse est régulièrement exposée aux coupures de courant. L’hiver dernier, à deux reprises, plus de 10.000 foyers ont été privés d’électricité et, pour beaucoup, de chauffage. Particulièrement touchés par ces tempêtes de neige, les villages isolés du centre de l’île.
Dès lors, assurer la sécurité de la distribution électrique est devenu un défi pour RTE, qui exploite sur le territoire insulaire près de 1.000 km de lignes haute tension et 10.000 km de lignes moyenne tension et basse tension. Quelque 185 millions d’euros ont été investis ces cinq dernières années pour améliorer la qualité de la fourniture d’électricité et pour développer et entretenir les réseaux. Ces investissements, complétés par une politique de maintenance adaptée aux ouvrages, ont permis, depuis l’année 2000, de faire baisser de plus de 50 % le nombre d’incidents sur les réseaux électriques.
Dispositif de veille
Au-delà de la politique de prévention (90 % des lignes électriques moyenne tension nouvellement construites sont enfouies et 5 millions d’euros ont été investis sur les réseaux du cap Corse sur la période 2009-2011), EDF a mis en place un dispositif de veille et d’intervention pour réalimenter les foyers dans les meilleurs délais lors des événements qui produisent des pannes géantes. Un dispositif dont le centre névralgique est constitué par la Fire, Force d’intervention rapide électricité.
Mais, dans un contexte où la consommation d’électricité augmente de quelque 3 % par an, il faudra que les Corses patientent encore avant que les plus fortes menaces de coupures hivernales ne soient écartées. Les équipements supplémentaires attendus ne doivent voir le jour que l’année prochaine pour le doublement de puissance du câble Sarco (reliant la Corse à la Sardaigne), dans deux ans pour la mise en service du barrage hydraulique de Rizzanese et au moins trois ans pour le remplacement par une centrale au gaz naturel de la centrale thermique du Vazzio, obsolète.
JEAN-MARC RAFFAELLI, Les Echos
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