Le lundi 26 septembre, tandis que l’Université de Corte commençait la fête pour ses trente ans, le chef de l’Etat, l’actuel ministre de l’Enseignement supérieur, un de ses prédécesseurs, Claude Allègre et de nombreux acteurs du monde de l’Education, de la Recherche et de l’Industrie étaient réunis à Paris, à l’Institut Montaigne, pour discuter de « 15 ans de réforme des universités : quels acquis, quels défis ? ». L’endroit où il fallait être… Une chose est sûre, le discours de Laurent Wauquiez, l’actuel ministre de l’Enseignement supérieur, a suivi dans ses moindres contours le discours, imprévu, de Nicolas Sarkozy, qui s’était lui-même invité à la réunion de l’Institut Montaigne. Les deux hommes se sont tout d’abord auto-congratulés : la loi sur l’autonomie des universités, dite LRU est, selon eux, une loi fondatrice, qui a créé un changement en profondeur dans l’Université. Elle demandait un effort considérable de l’Etat et celui-ci l’a accompli. Pour Nicolas Sarkozy, comme pour Laurent Wauquiez, l’argent de l’université ne saurait venir d’ailleurs que de l’Etat : l’un et l’autre se sont prononcés contre l’augmentation des droits (170 euros aujourd’hui plus la mutuelle contre 1 500 euros environ dans les autres pays passés à l’autonomie, l’Italie et l’Allemagne), au grand désespoir de nombre de participants et au rebours du think tank du parti socialiste, Terranova qui envisagerait un triplement de ces droits. Une explication à ce choix : pour Nicolas Sarkozy et Laurent Wauquiez, ce sont les classes moyennes qui mettent leurs enfants à l’Université et l’augmentation des droits empêcherait les classes moyennes basses de les y inscrire.
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