Corse – Nucléaire : l’omertà à la française

UnitaInfurmazione 20 September 2011 Comments Off on Corse – Nucléaire : l’omertà à la française

Si une centrale nucléaire française est très dangereuse ou si le nuage de Fukushima passé par chez nous était très nuisible, nous le saurons après l’explosion ou une hausse brutale du taux d’apparition de certains cancers

La Cour d’Appel de Paris a décidé de prononcer un non-lieu général concernant l’impact du nuage de Tchernobyl sur la santé publique. Les juges ont estimé que la catastrophe nucléaire de 1986 n’a pas eu de conséquence sanitaire mesurable en France. Très touchée par ce nuage radioactif, la Corse compte de nombreuses personnes dont la maladie résulte manifestement de cette catastrophe. Comment ces malades et leurs familles pourraient-ils ne pas être en colère et avoir le sentiment d’être bafoués ? La réponse apportée par la Justice ne répond pas à leur légitime demande de transparence et de vérité. Au contraire, elle revient à entériner la monstrueuse raison d’Etat qui, depuis toujours, vise à accréditer que la conséquence de l’explosion du réacteur 4 de la centrale nucléaire de Tchernobyl serait non significative pour la santé publique. Pire, en jugeant que la conséquence sanitaire n’est pas mesurable, elle incite à penser que les juges ont tranché selon une logique voulant que des malades brûlant de fièvre ne peuvent pas être déclarés « fiévreux » du fait d’un manque de thermomètres fiables.

995 000 décès

Cette décision de justice incite à revenir sur un ouvrage publié, en 2010, par l’Académie des sciences de New-York sur les conséquences de la catastrophe nucléaire de Tchernobyl. Cette institution y a consacré 345 pages d’Annales. Il s’agit d’un panorama critique et terrifiant de milliers de publications médicales et biologiques consacrées aux conséquences sur les hommes et la nature dans les territoires contaminés par les retombées radioactives (principalement au Belarus, en Ukraine et en Russie). Il apparaît que l’événement a causé la mort d’au moins 985 000 personnes dans le monde. ). Dans les régions les plus fortement irradiées de Biélorussie, d’Ukraine et de Russie, la progression des cas de certains cancers est chiffrée à plus de 40%. Ce qui dément les conclusions de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) qui, dans un premier rapport, avait dénombré 4000 morts liés à la catastrophe, et qui avait ensuite quadruplé ces estimations sans apporter de véritables explications. L’ouvrage met en évidence l’ampleur gigantesque des retombées radioactives : 10 milliards de curies (soit 200 fois plus qu’initialement prévu et 100 fois plus que les retombées générées par les bombes atomiques d’Hiroshima et de Nagasaki). Il souligne aussi que de fortes retombées durablement mesurables n’ont pas épargné l’Europe du Nord, l’Amérique du Nord et l’Afrique.

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