Quels élus aurons-nous demain ?
Maison plastiquée, voiture mitraillée, menaces, tentative d’assassinat ou exécution sommaire ; les élus paient de leurs personnes.
Qu’il soit Maire, Adjoint au Maire ou simple conseiller municipal, et pour peu qu’il s’intéresse à la chose publique (pourra-t-on encore l’exiger?), un élu expose aujourd’hui, à la démesure décadente des intérêts particuliers, contrariés par l’intérêt général, son intégrité physique, sa famille et ses biens.
Les mots ne sont-ils pas faits pour revendiquer des intérêts, argumenter des positions, motiver un avis, s’insurger, pourquoi pas ? Mais tout ceci en Mairie, face à l’élu en charge de la question problématique qui aura généré le rendez-vous.
Pourquoi les mots ne sont-ils plus utilisés ?
Pourquoi la scène quitte-t-elle la sphère publique pour violer le domaine privé ?
Ces individus inconnus, qui ne revendiquent donc rien, sont-ils tous incapables de communiquer, lâches et paranoïaques déments ?
Qui voudra encore demain se porter candidat sur la base d’un projet politique noble visant l’essor de la communauté, en exposant par là même sa vie et celle de sa famille ?
Notre choix devant les urnes sera-t-il réduit entre un inconséquent à l’ego surdimensionné et un fanatique suicidaire ?
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