Avec l’été, Christine Guerrini, conseillère territoriale UMP et directrice du Crij de Corse, s’inquiète des ravages de stupéfiants en vente libre en Corse. Aujourd’hui, la phrase de Sarah Marshall, petite-fille de Michèle Morgan, pourrait sans problème s’échapper de la bouche d’une jeune fille de notre île, où on n’a de cesse – beaucoup, dont moi, se cachent derrière ce « on » – de marteler le mythe d’une société corse protégée.
En réalité, la poudre circule dans tous les milieux, et même nos filles ne sont plus protégées. En son temps, le sniff d’Uma Thurman dans Pulp Fiction avait choqué, mais, chez nous, l’attrait du rail occasionnel ou régulier n’est plus seulement une affaire d’hommes. Et encore moins de trafiquants « noirs ou arabes ». Le préfet de Corse l’a dit à la commission violence de la CTC, le 20 juin : « Les affaires réalisées démontrent que la plupart des trafiquants sont de jeunes insulaires qui se rendent eux-mêmes sur le continent, aux Pays-Bas, en Belgique ou en Espagne pour s’approvisionner ».
Entraînant ainsi une chute de 50 % des prix. Dans les années 80, pour un gramme de cocaïne, il fallait débourser entre 120 et 150 euros. Aujourd’hui, 60 euros suffisent. Bien sûr, la toxicomanie est un signe de non-adaptation de notre jeunesse à notre société, du rejet de nos « valeurs traditionnelles », celles que nous prônons (respect de la personne, démocratie, refus de la violence, recherche de la justice), face aux réalités de cette Corse où ils vivent. On pourrait renverser le propos, aussi, tellement cette coke est tendance.
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