Les jeunes Basques de Segi, mouvement abertzale radical, ont fêté à leur manière, très particulière, le 14 Juillet. Par un rassemblement et un défilé à Bayonne dont les deux slogans essentiels, répétés tout au long du parcours, étaient ceux-ci : « Independentzia » et « Ici, c’est pas la France, c’est le Pays basque ! »
La manifestation a débuté vers 17 heures place de la Liberté, dans un grand déploiement de drapeaux basques. On distinguait aussi des drapeaux bretons, brandis par deux jeunes du mouvement indépendantiste Breizhistance, venus par solidarité, et communion d’idées, et les drapeaux noirs d’un mouvement anarchiste basque récemment créé, Indar Beltza.
« Le 14 juillet, au-delà d’être une date qui symbolise l’oppression est, pour nous, l’occasion de se dresser face à Paris en tant que peuple déterminé. Dans la situation actuelle, nous n’avons aucun avenir sous la coupe des États français et espagnol. Nos droits élémentaires sont sans cesse bafoués », déclarèrent, en basque et en français, deux jeunes militants. Le 1er RPIMa, accusé de « squatter la Citadelle » (sic) était particulièrement dans le collimateur des orateurs.
Après le bertsu interprété par un jeune de Segi, Eki Erremundegi, et le chant des gudari, entonné poing dressé, quelque 150 militants précédés par un motard de la police, entamèrent leur défilé. Les pétards claquaient et les autocollants fleurissaient comme les cailloux du Petit Poucet.
Tension
Au bout de la place des Basques, surprise : des CRS casqués et tenant leur bouclier à la main protégeaient le monument aux morts. Quelques sifflets ont retenti du côté des manifestants qui ont longé dédaigneusement les forces de l’ordre sans chercher l’affrontement. Trois fumigènes sont quand même allés atterrir sur l’esplanade.
Les jeunes de Segi et leurs supporteurs sont alors parvenus au pied du Château-Vieux gardé par d’autres CRS. La tension est montée d’un cran. De nouveaux fumigènes ont volé, l’un d’eux faisant cramer un pneu de voiture. Le colonel Baratz, commandant d’armes de la place de Bayonne et les militaires français ont été conspués en des termes que Cambronne n’aurait pas reniés. La « Marseillaise » (interprétée par Mireille Mathieu) a retenti, aussitôt huée, et des photos représentant Michèle Alliot-Marie, l’emblème des CRS ou le drapeau du 1er RPIMa ont été brûlés… Et puis la manifestation s’est terminée tranquillement sur une invitation à la prolonger par un verre dans le Petit-Bayonne. Les CRS ne sont pas sentis conviés.
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