L’organisation nationaliste corse a voulu réagir à l’assassinat de Charles-Philippe Paoli, assassiné le 29 juin à Folelli en Haute-Corse. Le Front de libération nationale corse (FLNC) a tenu dimanche soir en Haute-Corse une conférence de presse clandestine dans une forêt située dans les environs de Bastia. Une trentaine d’hommes armés et cagoulés se sont tenus autour d’un porte-parole qui a lu un texte rendant hommage à Charles-Philippe Paoli, 41 ans, assassiné le 29 juin à Folelli dans la périphérie de Bastia (Haute-Corse). “C’était un militant historique de notre organisation et un homme exemplaire. Ceux qui ont accompli cet acte n’ont pas mesuré sa portée, ni ses conséquences. Notre organisation saura faire face. Cette mort est injuste et inexplicable, mais elle renforce notre détermination”, a prévenu le représentant, imputant cet assassinat à “des groupes mafieux.”
Dans la nuit du 26 au 27 juin, un complexe immobilier en construction à Santa-Maria-Poggio, au sud de Bastia, où intervenait la SARL Paoli, avait été considérablement endommagé par un attentat à l’explosif. Des inscriptions “FLNC” figuraient sur le bâtiment. “Nous démentons toute implication”, a assuré la mouvance qui a, par ailleurs, dénoncé la politique du gouvernement. Proche du nationaliste Charles Pieri, interpellé le 19 juin dans le village San-Gavino-di-Carbini (Corse-du-Sud), puis incarcéré pour avoir violé les termes de sa liberté conditionnelle, Charles-Philippe Paoli était connu des services de police. Il avait été condamné à six ans de prison par la dixième chambre de la cour d’appel en 2005 pour des extorsions en lien avec du terrorisme. L’antenne bastiaise de la direction régionale de la police judiciaire en charge de l’enquête de cet assassinat privilégierait, selon une source proche du dossier, la piste du crime de droit commun.
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