La chambre régionale des comptes s’est portée au secours du service départemental d’incendie et de secours (Sdis) de la Haute-Corse. Sur un plan financier, il y a le feu à la maison. Mais derrière le rapport d’observations très critique sur bien des points (effectifs surdimensionnés, dispositif des gardes trop onéreux, absentéisme, gestion économique très tendue), perce l’espoir d’une amélioration sensible.
D’ailleurs, le conseil d’administration de l’établissement devrait proposer des solutions concrètes. Une conférence de presse est prévue demain au département.
Un absentéisme en forte progression
Le Sdis a un nombre élevé de sapeurs-pompiers professionnels : 130 pour 100 000 habitants contre52enmoyenne nationale pour des structures de même catégorie. Une situation héritée du passé que les dirigeants actuels ont pris l’engagement de redresser progressivement, déjà en ne remplaçant pas systématiquement les départs à la retraite.
Mais attention: le nombre d’interventions pour 100 000 habitants est, en Haute-Corse, nettement plus haut que la moyenne nationale des Sdis de même dimension : 7 142 contre4 985 en 2008, soit 43 % de plus. Depuis 2004 l’effectif est stable, mais ce nombre « très élevé » de professionnels pèse sur les dépenses de fonctionnement constituées pour environ 80 % de frais de personnels qui ont eux-mêmes évolué de 27 % entre 2004 et 2008 (augmentation des indemnités, avancements rapides de grades qui aboutissement à un gros taux d’encadrement).
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