La journée de jeudi dernier a été marquée par l’ultime confrontation à la barre du trio qui a, selon l’accusation, assassiné le préfet Erignac. On attendait une violente polyphonie à la barre. Ce fut en fait hier après-midi, pour la sixième semaine du procès du berger de Cargèse, trois monodies fermes et brutales. Yvan Colonna, Pierre Alessandri et Alain Ferrandi se retrouvaient à la barre. Pour l’accusation, c’est ce même trio qui a été à l’œuvre dans la rue du théâtre Kalliste, le 6 février 1998. C’est le fameux courrier de menaces rédigé en corse, prétendument adressé par le berger à Alessandri en décembre 2010, qui réunissait les trois hommes. Probablement pour la dernière fois.
Dans la missive, une « guerre » lui était promise en cas de déposition mièvre. On criait à la « trahison ». Un passage était aussi réservé à Alain Ferrandi, qualifié de « saleté » (« rubaccia »). Car dans ce procès qui est devenu souvent plus épistolaire qu’oral, on côtoie plus facilement les Liaisons dangereuses que le style fleur bleue de La Princesse de Clèves.
Source et suite de l’article : http://www.corsematin.com/article/faits-divers/colonna-alessandri-ferrandi-la-lettre-et-lesprit-de-la-menace
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