Alors que débutent les plaidoiries et que le verdict est attendu en fin de semaine, retour sur plus d’un mois d’audiences et de nombreuses contradictions. Le procès d’Yvan Colonna touche à sa fin. Entamé le 2 mai, il est le troisième et sans doute le dernier pour tenter d’approcher la vérité sur l’assassinat du préfet Erignac en Corse le 6 février 1998. Sur plus de vingt-cinq journées d’audiences, près d’une centaine de personnes ont été entendues par la cour d’assises spéciale de Paris. Témoins, experts, proches de l’accusé, enquêteurs, juges d’instruction, membres condamnés du commando… les dix magistrats professionnels ont passé au crible l’ensemble du dossier.
Ils ont même fait le voyage jusqu’à Ajaccio pour une tentative de reconstitution des faits. Alors que devaient débuter vendredi les plaidoiries des parties civiles, suivies du réquisitoire et de celles de la défense – le verdict est attendu autour du 17 juin – que reste-t-il de ce procès fleuve? Beaucoup de zones d’ombre. Encore et toujours, comme une malédiction dans cette affaire vieille de treize ans. Au fil des jours, l’oralité des débats a révélé des contradictions à tous les étages: parmi les déclarations des policiers antiterroristes sur la marche de l’enquête, parmi celles des magistrats instructeurs, et enfin parmi celles des conjurés entre eux et avec Yvan Colonna, condamné à perpétuité en première instance et qui clame son innocence. Passage en revue des différentes polyphonies de ce procès corse.
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