La défense d’Yvan Colonna va saisir la Cour de cassation à la suite de la décision mercredi de la cour d’assises de Paris de ne pas écarter des débats la photocopie d’une lettre attribuée au berger de Cargèse, remise le 27 mai par le directeur central de la police judiciaire. Les avocats d’Yvan Colonna, rejugé pour la troisième fois pour l’assassinat du préfet Erignac, ont annoncé qu’ils allaient saisir la Cour de cassation d’une requête en examen immédiat. L’audience a été suspendue le temps que la cour d’assises rédige l’arrêt lu à l’audience par son président, Hervé Stéphan. Les avocats d’Yvan Colonna avaient demandé à la cour d’écarter cette photocopie de la lettre, rédigée en corse, et attribuée à Yvan Colonna, adressée à l’un des membres du commando qui a assassiné le préfet de Corse, Claude Erignac, le 6 février 1998.
Provenance indéterminée du document Dans sa décision, la cour d’assises a estimé que la provenance indéterminée du document ou son caractère prétendument frauduleux ne suffisaient pas à l’écarter des débats, la cour se réservant d’en apprécier sa valeur probante. Dans ce courrier, traduit à la demande de la cour d’assises par un magistrat en poste à Bastia, l’auteur supposé être Yvan Colonna s’adressait en termes violents à Pierre Alessandri, promettant la “guerre” s’il ne le dédouanait pas. Les avocats du berger de Cargèse ont remis à la cour une autre traduction de ce courrier, la teneur étant moins violente que la première. Dans un premier temps, la défense d’Yvan Colonna avait expliqué que cette lettre pouvait être analysée comme un cri de désespoir de l’accusé avant de contester l’authenticité de ce courrier dont il n’a été produit qu’une photocopie par le directeur central de la police judiciaire, Christian Lothion. Ce dernier avait refusé, pour des raisons de sécurité, de donner le nom de l’informateur qui lui avait remis ce document.
Revue de presse : http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/06/08/97001-20110608FILWWW00529-colonna-la-defense-en-cassation.php
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