Les récentes prestations journalistiques de deux directeurs d’organismes suscitent des interrogations quant à la façon typiquement coloniale qu’ont ces agents publics de responsabilité de considérer la Corse et les corses.
Ainsi, le directeur de RCFM récemment affecté indique dès son arrivée qu’il compte appréhender le territoire en rencontrant « ceux qui font l’île : les élus, les préfets, la police, les gendarmes… ». On voit de quel état d’esprit est animé ce fonctionnaire chargé du service public de l’information, manifestement peu soucieux de prendre l’avis des indigènes.
Le nouveau directeur du Pole Emploi, quant à lui, affirme, que les indigènes devraient accepter le tourisme, y compris de masse, au lieu de le combattre: « En Plaine orientale, il y une masse à connotation péjorative. Alors que cela devrait être une manière ouverte de pouvoir affirmer qui on est. Prenons l’exemple de la culture, il est quand même plus valorisant pour les groupes de se produire devant des chaises occupées ! Le fait d’accueillir du monde, c’est aussi l’opportunité d’afficher son identité. Cela peut parfois éviter de plastiquer. »
Ces deux déclarations surréalistes, fondées sur des idées reçues, sur le mépris des corses, et sur des certitudes bien ancrées, montre à quel type appartiennent les fonctionnaires d’autorité affectés chez nous, non seulement ignorants des réalités de la Corse, mais peu soucieux de les connaître.
Pour Corsica Libera, ces deux déclarations montrent aussi que la Corsisation des emplois doit s’exercer à tous les niveaux, y compris pour les postes de directeur de RCFM et directeur du Pole emploi, postes manifestement occupés par des personnes singulièrement inadaptés aux réalités de notre pays.
Corsica Libera
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