La militante basque Aurore Martin, qui vit cachée depuis six mois pour échapper à la décision de la justice française de la transférer en Espagne, a annoncé vendredi sa décision de sortir de la clandestinité.
Dans un entretien accordé au Journal du Pays basque (JPB), Aurore Martin souligne qu’elle risque 12 ans de prison en sortant de la cachette où elle se trouve depuis le 21 décembre.
“Je sais que la procédure va être menée jusqu’au bout, que je vais passer devant l’Audiencia Nacional (ndlr, juridiction espagnole) et j’ai intégré que je vais être incarcérée. Je dis ‘intégré’ car on ne peut pas accepter cela. Je risque 12 ans de prison”, indique-t-elle.
Aurore Martin, 31 ans, militante de Batasuna, organisation interdite en Espagne pour ses liens présumés avec l’organisation clandestine ETA mais légale en France, est poursuivie pour “participation à une organisation terroriste”.
La décision de la justice française de valider le mandat d’arrêt européen émis par l’Espagne à l’encontre d’une militante de nationalité française pour des activités certes interdites en Espagne mais légales en France, a soulevé un tollé dans les milieux politiques de tous bords.
Une quarantaine d’élus ont fait savoir au mois de janvier qu’ils hébergeaient à tour de rôle la militante.
“Les personnes qui m’ont soutenue ont comme point commun la défense des droits fondamentaux. Ils savent que mon cas peut être un précédent”, dit-elle au JPB.
Une journée de soutien à Aurore Martin et de dénonciation du mandat d’arrêt européen est prévue à Biarritz le 18 juin.
Claude Canellas, édité par Gérard Bon
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