“Le jeudi 19 mai 2011, le militant communiste, solidaire et avocat diplômé en Criminologie: Javier Ramos Sánchez est mort. Communiste, solidaire et abertzale (nationaliste basque) jusqu’à la moelle, il a été membre du syndicat LAB et de la Gauche Abertzale (Gauche Nationaliste basque) en militant à EHK. Il était aussi le créateur du Parti Communiste des Terres Basques (EHAK) qui a représenté la Gauche Abertzale quand celle-ci a été illégalisée. Il a été le collaborateur des journaux “Gara”, “Cádiz Rebelde” et “inSurGente”.
Merci pour ton engagement révolutionnaire avec la forge de l’acier dans ta vie personnelle, au travail et en politique. Selon l’expression de son souhait, ses cendres reposent au côté de la statue de Santiago BROUARD, le secrétaire général de HASI [“Herri Alderdi Sozialista Iraultzailea”: Parti Socialiste Révolutionnaire du Peuple] assassiné par le GAL-PSOE [Groupes Antiterroristes de Libération l’un des instruments de la Terreur d’État exercé notamment par le Parti “Socialiste Ouvrier” Espagnol, au Pouvoir] , au parc d’Amézola à Bilbao, face au balcon où était situé son domicile particulier. L’hommage s’est réalisé le dimanche 29 mai 2011 dans ce parc de Bilbo.”
-L’un de ses derniers articles: “16.09.2010. La Gauche Abertzale: entre le Gandhisme et le Papisme”. Certains leaders de la Gauche Abertzale répètent fréquemment comme s’il s’agissait d’un mantra qu’au moyen des «voies pacifiques et démocratiques», ils/elles vont obliger les États à bouger en ce qui concerne le conflit basque. Et depuis le temps, ils réussissent à les bouger, mais c’est de rire. Ni l’État espagnol et encore moins le français ne sont intéressés en aucun processus “démocratique” en marge de la configuration politique de leur propre “démocratie”, celle qui maintient et fait perdurer leur statut-quo territorial. Ils n’ont pas la moindre nécessité de “bouger” et il n’y a pas de communauté internationale qui les y incite, plus que jamais parce que ce qui fait bouger la communauté internationale ce sont les intérêts économiques et pas les pieuses raisons de certain/es médiateurs/trices. C’est pourquoi l’État espagnol se permet tout type de provocations, depuis l’illégalisation de manifestations d’un exquis pédigrée démocratique jusqu’à la détention de militant/s abertzale pour l’horrible crime de faire de la politique. Sans complexe. Depuis longtemps, on le sait parfaitement et tranquillement et on le sait aussi depuis longtemps, tout en étant épaulé par la communauté internationale, le Tribunal de Strasbourg et tout le cortège céleste des Pouvoirs factices internationaux. Les “voies pacifiques et démocratiques” sont utiles là où les deux parties chercheront une paix juste et véritable. L’État espagnol ne cherche aucune paix sinon une pure et simple pacification à la Romaine: par déroute et soumission. Et face à cette évidente réalité, il faut encore entendre quelques-un/es dire qu’il faut persévérer dans cette stratégie de l’engagement inconditionnel avec armes et bagages. Moi, éduqué dans le Marxisme-Léninisme, je considère en échange plus certain de continuer à Lutter sur tout les Fronts, sans en abandonner aucun. Certainement et selon les circonstances, l’un ou l’autre Front acquièrent une prépondérance dans des phases déterminées mais de là à s’abstenir de la totalité de chacun d’entre eux, rien de rien. C’est une erreur. La Révolution se fait avec des moyens légaux et illégaux, avec les masses et avec les cadres en tenant pour certain –comme le Manifeste Communiste avertissait déjà en 1848- que l’Ordre bourgeois existant ne pourra être abattu qu’au moyen de la violence. Beaucoup d’années ont passé depuis lors mais je crois que le conseil continue d’être bon. On ne convainc pas la bourgeoisie «par des voies pacifiques et démocratiques». Au contraire, ce qui a été atteint en s’humiliant c’est de l’obstiner dans sa crainte -masquée en défi- de la déroute policière, comme ne cessent de le répéter leurs porte-paroles du PPSOE [PP: Parti Populaire d’Extrême-Droite et PSOE: Parti “Socialiste Ouvrier” Espagnol]. Mais, au moins, si cette nouvelle stratégie “pacifiste” voudrait suivre le chemin de Gandhi, ils pourraient aussi bien tenter de conduire ses tactiques de “résistance passive” à des effets tels que: ne pas payer les impôts, se constituer dans les rues comme une masse inamovible comme en septembre 2002 et samedi dernier dans la manifestation interdite. Mais non. Comme toujours, les associé/es “pacifistes et démocrates” se sont rétrécis. Ce qu’ils répétaient auparavant comme des perroquets: «…sans violence d’ETA tout était possible et ils se confronteraient démocratiquement avec l’État»: et bien oui, nous l’avons vu, à la première interdiction ils/elles sont retourné à toute vitesse à la maison et ce n’est pas parce qu’on leur aurait froissé leur costume en courant comme ils l’ont fait devant les ertzainak [police basque: une “Guardia Civil-bis”]. Une honte. L’adage populaire dit que: «Deux ne se séparent pas définitivement si l’un ne veut pas» et bien-sûr deux ne se mettent pas d’accord si l’un ne veut pas comme c’est le cas de l’État espagnol, un empire déchu et habitué à recevoir ces questions jusqu’à leur lancer des volées de coups de toute part. Rien à voir avec les britanniques lesquels avant d’abandonner leurs colonies avaient l’habitude d’implanter des liens économiques et culturels qui leur soient profitables. Bien-sûr, Brian CurriN [Avocat Sud-Africain: médiateur international lors des processus de paix en Irlande du Nord et en Afrique du Sud] et les siens ne savent pas comment l’État espagnol les utilise et ils feraient mieux de le dénoncer internationalement pour ce qu’il est: un État autoritaire et colonialiste, au lieu d’élever de fausses espérances fruits d’une bonté ingénue et dangereuse. Euskal Herria a réalisé trop d’années de Lutte pour que des fées marraines l’en sortent à coup de baguettes magiques.”
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