Inquiets que le projet de loi sur l’éducation ne fasse pas référence à l’enseignement de la langue corse, ils interpellent les députés et sénateurs et leur demandent de proposer des amendements au texte.
Le projet de loi d’orientation et de programmation de l’éducation, abordé la semaine dernière à l’assemblée de Corse, a quelque peu frustré les élus de Femu a Corsica. Ils avaient travaillé en amont sur ce sujet sociétal et espéraient intervenir en séance publique. Ce ne fut pas le cas.
Ils ont donc tenu, hier à Ajaccio, une conférence de presse pour donner leur avis sur le sujet ô combien important.
« Il est évident pour notre groupe qui dans son projet global pour la Corse considère l’éducation et la formation comme une priorité, que nous ne pouvions rester muets face à ces nouvelles mesures », souligne Mattea Lacave, entourée par Jean Biancucci, Saveriu Luciani et Hyacinthe Vanni.
Sur le projet de loi, les représentants de Femu a Corsica notent quelques bonnes dispositions (le retour de la pédagogie, la dimension culturelle, la volonté de mettre l’accent sur le premier degré…), mais signalent également un certain nombre de lacunes « par le manque d’ambition et de volonté de réformer en profondeur le système ». Ils restent dubitatifs quant à la méthode employée où la concertation s’est effectuée en haut de la pyramide.
« Une concertation plus large aurait engagé une dynamique sur laquelle le ministère aurait pu s’appuyer. Des rencontres décentralisées auraient permis de nous mettre en route collectivement, mais aussi de faire-valoir nos spécificités », avance Mattea Lacave, détaillant les exemples : aucune disposition particulière pour la formation ; pas grand-chose sur les Rased, le lycée, le sport à l’école, la taille des établissements, les effectifs dans les classes.
Peu de propositions sur l’orientation.
En revanche, le projet focalise sur les rythmes scolaires. « La question des rythmes scolaires est emblématique mais il ne faut pas imaginer que cela résoudra tout à la fois, la question de la fatigue, de la démobilisation et de l’échec des élèves. Le temps n’est qu’une variable parmi d’autres et n’est pas séparable de la nature des activités que l’on y effectue », assure Mattea Lacave, regrettant que l’on n’évoque pas suffisamment les moyens.
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